DIRECT. Législatives: Emmanuel Macron a "accepté" la démission du gouvernement Attal

- Le rejet ce week-end par le PS de la candidature d'Huguette Bello, proposée par le PCF et proche de LFI, à Matignon a remis le feu aux poudres dans la fragile alliance, minée par les querelles internes.
- En fin de soirée lundi, les socialistes, les écologistes et les communistes ont proposé à LFI le nom de Laurence Tubiana, mais il a été refusé.
- Le premier Conseil des ministres post-législatives s'est tenu ce mardi à l'Élysée. Gabriel Attal affirme que son gouvernement, démissionnaire et chargé des "affaires courantes", assurera "jusqu'à la dernière minute" la "continuité de l'État", notamment en vue des JO.
- Emmanuel Macron, qui va accepter la démission du gouvernement, appelle son camp à faire une proposition "en vue d'une coalition majoritaire ou d'un large pacte législatif".
Bruno Le Maire sur le point de quitter la France pour la Suisse? Son cabinet dément
Le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire aurait trouvé "un point de chute" à l'École polytechnique de Lausanne après son départ de Bercy, selon Le Canard enchaîné. Son cabinet assure toutefois qu'il ne quittera pas la France.
Yaël Braun-Pivet candidate pour présider l'Assemblée
Présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet sera la candidate du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance) à sa propre succession, annonce le groupe à l'AFP. À la clôture des candidatures internes au groupe ce mardi à 20h, la députée des Yvelines était seule en lice et est désignée "candidate d'office", sans passer par un vote, a assuré cette source.
Les députés doivent élire jeudi après-midi le ou la présidente de l'Assemblée, à l'ouverture de la 17e législature. Se sont déjà déclarés candidats au perchoir, outre Yaël Braun-Pivet, la députée LR Annie Genevard et le centriste Charles de Courson.
À ce stade, le camp présidentiel ne s'est pas entendu sur une candidature commune: Horizons, voire le MoDem, pourraient présenter leur propre représentant pour le perchoir.
Gabriel Attal va proposer "des rencontres" aux autres groupes politiques pour "un pacte d'action"
Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire et chef de file des députés macronistes, affirme qu'il proposera "des rencontres" aux autres groupes politiques pour "avancer vers (un) pacte d'action" en vue de la formation d'un nouveau gouvernement.
Mais il assure qu'il ne sera pas à la tête du gouvernement. "Je n'aspire pas à être le prochain Premier ministre. Je ne serai pas le prochain Premier ministre", indique sur TF1 le locataire de Matignon.
Gérald Darmanin "ne souhaite pas présider" Renaissance
Le ministre démissionnaire de l'Intérieur Gérald Darmanin affirme qu'il "ne souhaite pas présider le parti" Renaissance, et appelle le camp macroniste à faire son "introspection" sans "continuer de faire comme avant", dans un entretien donné au Figaro publié ce mardi soir.
Alors que le Premier ministre Gabriel Attal a été élu à la tête du groupe de députés Renaissance à l'Assemblée nationale, celui qui semble de plus en plus se poser comme son rival interne semblait vouloir viser la tête du parti présidentiel.
Syndicats et associations pressent le Nouveau Front populaire à s'accorder sur Matignon
Des syndicats, associations et personnalités qui s'étaient mobilisés contre l'extrême droite pendant les législatives, ont pressé mardi le Nouveau Front populaire de se mettre d'accord sur un nom pour Matignon, estimant qu'"il n'y a plus de place pour les égos ou les intérêts partisans".
"Ne nous décevez pas", demandent les signataires d'une tribune publiée dans Le Monde, parmi lesquels les dirigeants de la CGT Sophie Binet, de la FSU Benoît Teste, de SOS Racisme Dominique Sopo, de la Ligue des droits de l'Homme Nathalie Tehio, l'économiste Julia Cagé, les acteurs Swann Arlaud, Judith Godrèche et Anna Mouglalis, ou encore le réalisateur Cyril Dion.
Le PS et le PCF démentent un accord trouvé sur un nom commun à la présidence de l'Assemblée
D’après les informations du service politique de RMC, le PS et le PCF démentent un accord trouvé sur un nom commun à la présidence de l'Assemblée nationale, comme annoncé par Olivier Faure.
La prise de parole d’Olivier Faure aurait été interprétée un peu trop vite. Il serait d’accord pour une candidature commune, mais sur le principe, pas sur un nom spécifique.
Les forces républicaines doivent "bâtir un rassemblement", d'après le président
Les forces républicaines doivent "bâtir un rassemblement" pour former un nouveau gouvernement "le plus rapidement possible", annonce l'Élysée.
Emmanuel Macron a "accepté" la démission du gouvernement, qui assure "le traitement des affaires courantes"
Emmanuel Macron a "accepté" la démission de Gabriel Attal et de tous les ministres, qui assurent désormais "le traitement des affaires courantes jusqu'à la nomination d'un nouveau gouvernement", annonce l'Élysée dans un communiqué.
"Afin que cette période s'achève le plus rapidement possible, il appartient aux forces républicaines de travailler ensemble pour bâtir un rassemblement autour de projets et d'actions au service des Françaises et des Français", affirme la présidence de la République.
Le NFP "s'est mis d'accord" sur une candidature unique à la présidence de l'Assemblée nationale
Au micro de LCI, Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, annonce que le Nouveau Front populaire a abouti à un "accord" sur une candidature unique à la présidence de l'Assemblée nationale.
Marine Le Pen réclame une représentation à l'Assemblée nationale
La cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen appelle, sur X, à ce que "toutes les forces politiques" participent "au fonctionnement" de l'Assemblée nationale "selon nos usages républicains et le règlement intérieur de l’institution".
"Quitte à être la dernière à défendre la démocratie, j’affirme donc que doivent être représentés dans les instances les macronistes, le NFP et la coalition RN/Ciotti", poursuit la députée du Pas-de-Calais.
Après le conseil des ministres, Gérald Darmanin a fait tomber la cravate
"Dernier conseil des ministres, aussitôt la cravate est retirée" pour le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, rapporte une journaliste RMC.
Gabriel Attal évoque "la reconnaissance, la passion et le devoir" avant sa démission
Le chef du gouvernement a en particulier évoqué "trois mots" lors de "ce qui est peut-être le dernier conseil des ministres" de son équipe avant d'être démissionnaire: "la reconnaissance, la passion et le devoir".
- D'abord la "reconnaissance" pour la "confiance" d'Emmanuel Macron, "que nous avons honorée, toutes et tous, loyalement". Et "reconnaissance, bien sûr, à titre personnel, pour tous mes ministres. Nous avons formé une équipe soudée, déterminée et au combat", a ajouté Gabriel Attal, estimant avoir "lancé des chantiers importants" pour "changer les vies concrètement".
- Ensuite "la passion avec laquelle, depuis 6 mois, 2 ans, 7 ans, nous avons servi la France, engagé des transformations majeures pour notre pays", a-t-il poursuivi. "La passion pour les Français, qui sont et demeureront les seuls guides et les seuls juges de notre action."
- Et enfin le "sens du devoir exceptionnel qui a animé toute l'équipe gouvernementale", même lors des réformes "les plus impopulaires", a-t-il conclu. "Le devoir avec lequel nous nous sommes engagés dans la campagne législative" après la dissolution.
"Le devoir qui nous animera jusqu'à la dernière minute pour assurer la continuité de l’État, aussi longtemps que vous le jugerez nécessaire, à la veille d'événements majeurs pour notre pays."
Le dernier message de Gabriel Attal à Emmanuel Macron et ses ministres avant sa démission
Le Premier ministre, dont la démission doit être effective ce soir, s'est exprimé devant le président de la République et son gouvernement à l'occasion d'un conseil des ministres. RMC a pu avoir connaissance du contenu de son message.
Emmanuel Macron et Gabriel Attal applaudis pour leurs discours de remerciements
Emmanuel Macron a fait un discours de remerciement à l'égard des ministres. Gabriel Attal lui a répondu dans le même sens.
Le Premier ministre a parlé de sa "reconnaissance", pour les membres du gouvernement et pour le chef de l'Etat, de sa "passion pour la France" et de son "devoir", "y compris dans la période particulière que nous traversons", a rapporté un ministre.
Les deux discours ont été applaudis. "Il n'y a eu ni tensions ni effusions", a expliqué un autre participant, malgré les divergences désormais flagrantes entre les deux têtes de l'exécutif depuis la dissolution et les législatives anticipées.
Emmanuel Macron appelle son camp à proposer "une coalition majoritaire" ou "un large pacte législatif"
Le président de la République a estimé en conseil des ministres qu'il était de la "responsabilité" de son camp de "mettre une proposition sur la table en vue d'une coalition majoritaire ou d'un large pacte législatif", d'après l'AFP qui cite un participant.
"Il faut travailler sur les axes programmatiques autour de la préservation des acquis économiques, l'accent sur une réponse régalienne forte, des mesures en faveur de la justice sociale", a dit le chef de l'État.
"Nous avons évité le pire", souligne Gabriel Attal lors du conseil des ministres
"Nous aurions pu disparaître. Nous avons évité le pire. L’avenir est à écrire", a déclaré le Premier ministre en conclusion d'une déclaration en conseil des ministres aujourd'hui, selon le texte de son intervention obtenu par RMC.
"Et je sais, Monsieur le président de la République, pour connaître les femmes et les hommes autour de cette table, que toutes et tous ont la France au cœur et que la flamme ne s’éteint jamais pour ceux qui veulent servir les Français", a aussi dit Gabriel Attal, d'après l'une de nos reporters politiques.
Gabriel Attal affirme que le gouvernement assurera jusqu'au bout "la continuité de l'Etat"
Le Premier ministre a affirmé en Conseil des ministres que son gouvernement, qui sera démissionnaire et chargé des "affaires courantes" à partir de ce soir, assurera "jusqu'à la dernière minute" la "continuité de l'État", notamment en vue des Jeux olympiques.
Le chef du gouvernement a évoqué "trois mots" lors de "ce qui est peut-être le dernier Conseil des ministres" de son équipe avant d'être démissionnaire: "la reconnaissance, la passion et le devoir".
L'écologiste Cyrielle Chatelain "possible" candidate au perchoir
La députée de l'Isère Cyrielle Chatelain a été réélue ce mardi à la tête du groupe écologiste. À 37 ans, elle prend la tête d'un effectif rebaptisé "groupe écologiste et social", après l'intégration des ex-LFI, Clémentine Autain, Alexis Corbière, Hendrik Davi, François Ruffin et Danielle Simonnet, en rupture avec Jean-Luc Mélenchon. Le groupe devrait compter 38 députés, contre une vingtaine durant la précédente législature.
Cyrielle Chatelain s'est présentée comme une "candidature possible" du Nouveau Front populaire pour la présidence de l'Assemblée nationale, mise au vote jeudi, tout en soulignant son "attachement" à ce que la coalition de gauche présente une candidature unitaire. La députée a expliqué vouloir se battre pour "l'unité" et le "programme" du NFP et a insisté sur le "barrage républicain" que la gauche veut opposer au RN pour "empêcher" les lepénistes d'accéder aux postes stratégiques de l'hémicycle.
Insoumis, socialistes, écologistes et communistes se sont accordés hier soir sur le principe d'une candidature unique au perchoir, sans choisir un nom.
Emmanuel Macron a fait savoir au gouvernement qu'il serait chargé des "affaires courantes"
Le président de la République a aussi fait savoir que le gouvernement serait chargé des "affaires courantes", d'après ces mêmes participants au conseil des ministres interrogés par l'AFP.
Emmanuel Macron leur a laissé entendre que cette situation de gouvernement démissionnaire et donc avec un rôle politique limité a minima pourrait "durer un certain temps", "quelques semaines", vraisemblablement jusqu'à la fin des Jeux olympiques au moins.
Il n'a pas exclu que le Conseil des ministres puisse se réunir à nouveau ponctuellement durant cette période d'affaire courantes.
Le président Macron acceptera la démission du gouvernement Attal en fin de journée
Emmanuel Macron a fait savoir au gouvernement, réuni ce mardi en conseil des ministres, qu'il accepterait en fin de journée la démission du Premier ministre Gabriel Attal et de son équipe, affirment des participants à l'AFP.
"Le président a dit qu'il accepterait la démission ce soir", indique un ministre, tandis qu'un autre évoque la "fin de journée".
Plusieurs ministres quittent l'Élysée
Sans prendre la parole, plusieurs ministres viennent de quitter le palais de l'Élysée, à l'issue du conseil des ministres, selon les images de BFMTV.
Qui sont les candidats à la présidence de l'Assemblée nationale?
Seuls candidats déclarés pour l'instant: la présidente sortante de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet pour Renaissance, la députée LR du Doubs Annie Genevard, et le centriste Charles de Courson. Le RN n'a pas fait connaître son candidat, et le bloc de gauche s'est réuni lundi soir pour tenter de s'accorder.
Les représentants des groupes communiste, écologiste, socialiste et insoumis ont acté le principe d'une candidature unique, avec l'espoir que les discussions soient plus conclusives que celles sur un éventuel candidat pour la fonction de Premier ministre.
La présidence de l'Assemblée loin d'être acquise à la gauche
La présidence de l'Assemblée reviendra-t-elle à un candidat issu du bloc central? Malgré sa défaite aux élections législatives, le camp présidentiel mène des tractations avec la droite qui pourraient priver du perchoir le Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête le 7 juillet.
Le quatrième personnage de l'Etat doit être élu jeudi à 15h à l'ouverture de la 17e législature. Le vote se déroule en trois tours, les deux premiers à la majorité absolue et le dernier à la majorité relative, pour ce poste essentiel au bon fonctionnement de la chambre basse.
François Ruffin estime que les "dirigeants" de gauche "ne sont pas à la hauteur"
"C'est une honte. Nos dirigeants ne sont pas à la hauteur des gens qui ont glissé un bulletin de gauche dans l'urne en y mettant un peu d'espoir", déclare François Ruffin sur BFMTV, alors que les discussions sont bloquées au sein du Nouveau Front populaire sur la question d'un potentiel Premier ministre.
Le député de la Somme appelle à "en cesser avec les apparatchiks et le cartel des partis" et à "ne pas s'enfermer dans des jeux partisans stériles". Il est favorbale à "un vote" des députés du NFP pour choisir un nom.
Le "pacte législatif" de la droite salué par Gérald Darmanin
Une démarche saluée en macronie par Gérald Darmanin. Dans un message adressé aux députés Ensemble, consulté par l'AFP, l'actuel ministre de l'Intérieur a apprécié le "pacte" proposé par la droite, pendant que la gauche ne parvient pas à se mettre d'accord sur le nom d'un candidat au poste de Premier ministre.
"Nous devons travailler avec Les Républicains sur le fond", a écrit le ministre de l'Intérieur - lui même ex-LR. Il assume clairement sa main tendue: "Les propositions législatives du groupe de la droite républicaine sont très intéressantes et méritent que nous en discutions."
"Les axes évoqués sont en grande partie ceux qu’il faut travailler à la demande des Français et que nous avons pu entendre pendant cette campagne", a-t-il insisté.
La droite élabore un "pacte législatif"
L'ancien groupe LR à l'Assemblée nationale, rebaptisé "La Droite républicaine" et présidé par Laurent Wauquiez, élabore un "pacte législatif" autour de plusieurs mesures sur le travail et l'autorité, selon un document provisoire dont l'AFP a obtenu copie.
Valoriser la France qui travaille contre "l'assistanat", restaurer l'autorité ou encore renforcer les services publics de proximité: ce projet repose sur "une dizaine de textes" jugés prioritaires, détaille le groupe, insistant sur "la nécessité d’apporter de l’apaisement dans un pays miné par les tensions". Refusant toute "coalition gouvernementale" avec le bloc central, ce "pacte législatif" doit servir de fondement à un éventuel accord avec les députés issus de l'ancienne majorité.
Les députés vont se réunir "à nouveau mercredi" pour travailler sur son contenu, a indiqué à l'AFP l'entourage de Laurent Wauquiez. Les mesures y figurant sont des idées que la droite revendique depuis plusieurs années, notamment "l'arrêt de l'immigration incontrôlée". En ce sens, il propose le conditionnement de "l’accès aux aides sociales à une durée de présence minimale" ou le remplacement de "l’AME (aide médicale d'Etat) par une aide médicale d’urgence".
Le groupe, qui compte pour l'instant une quarantaine de députés en attendant la création formelle des groupes jeudi, entend également "favoriser la production industrielle et agricole" en France face à des "importations polluantes". Il propose aussi de "renforcer les services publics de proximité, lutter contre la bureaucratie et promouvoir les libertés locales".
La priorité est d'avoir des "solutions concrètes" pour le pouvoir d'achat, selon Marylise Léon
Et si la majorité présidentielle parvient à faire une coalition en élargissant le bloc central? "Ce serait un contre-signal, c'est sûr", prévient Marylise Léon, "parce que le bloc qui a le plus perdu, c'est quand même ce bloc-là".
"Ça pourrait renvoyer (l'image d')un pouvoir qui considère que rien n'a changé et qu'il faut continuer comme avant", met-elle en garde, réitérant auprès de l'AFP son "soulagement" après les résultats du second tour qui ont placé le RN en 3e position.
Ce qui importe maintenant, ce sont "les solutions concrètes qui vont être proposées aux problématiques des travailleurs", insiste-t-elle. Il faut que les responsables politiques "respectent" leurs engagements" et répondent aux "attentes".
Priorité affichée par la responsable syndicale pour le prochain exécutif: le pouvoir d'achat. "Ça fait des mois qu'on a ouvert le sujet, on a déjà eu beaucoup d'échanges et peu de concrétisations."
"Le casting, c'est le cadet de mes soucis", regrette Marylise Léon
"On ne parle que d'une chose, c'est du casting aujourd'hui. Et moi, le casting, c'est le cadet de mes soucis", regrette Marylise Léon auprès de l'AFP.
Interrogée sur une candidature issue de la société civile pour Matignon, la responsable syndicale répond qu'une "proposition de ce type n'est pas moins sérieuse qu'une proposition politique".
"Ça peut donner un signal de maturité de la part de certaines formations politiques."
À ses côtés, Claire Thoury, qui préside le Mouvement associatif, voit dans le choix d'une personnalité de la société civile "le signal d'une capacité à construire des compromis, ce qui sera sans doute la recette du succès de cette future coalition gouvernementale".
Mais l'hypothèse de la spécialiste du climat Laurence Tubiana, soutenue par les socialistes, écologistes et communistes, se heurte à l'opposition des Insoumis.
Marylise Léon "doute" que les responsables politiques aient "compris ce qui se passait"
La secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon "doute" que les responsables politiques aient "bien compris ce qui se passait" après les élections législatives, et déplore que certains repartent "dans les travers d'appareils", dans un entretien donné ce mardi à l'AFP.
Après un scrutin où de nombreux électeurs "ont parfois voté pour un candidat qui ne correspondait pas à leurs idées" et fait ainsi barrage au Rassemblement national, "la responsabilité (des politiques) est immense", juge-t-elle.
Un dernier Conseil des ministres avant les affaires courantes pour le gouvernement Attal?
C'est sans doute le dernier Conseil des ministres du gouvernement Attal qui aura lieu ce matin à l'Élysée. Probablement, le dernier avant sa démission, que le président devrait accepter, et donc avant de passer en mode "affaire courantes".
Les négociations bloquent toujours à gauche
La gauche, elle, peine à s'entendre pour proposer son candidat pour Matignon.
Un premier Conseil des ministres post-législatives
Le premier Conseil des ministres post-législatives se réunit à partir de 11h30 et pourrait ouvrir la voie à une démission de Gabriel Attal, même si le Premier ministre resterait en place pour gérer "les affaires courantes".
Le gouvernement a rendez-vous à l'Élysée autour d'Emmanuel Macron pour le premier Conseil des ministres depuis l'arrivée en tête du Nouveau Front populaire aux législatives, avec une nouvelle Assemblée divisée en trois blocs - gauche, camp présidentiel et RN - privés de majorité claire.
Le président de la République pourrait accepter la démission de Gabriel Attal. L'équipe actuelle continuerait à gérer "les affaires courantes", notamment pendant la période très sensible des Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août).
Comme François Ruffin et Fabien Roussel, Sandrine Rousseau indignée
Fabien Roussel et François Ruffin ne sont pas les seuls à s'agacer des tractations de la gauche qui patinent sur le nom d'un Premier ministre à proposer.
Hier, la députée écologiste Sandrine Rousseau s'était indignée sur le réseau social X, en écrivant: "Je suis tellement en colère du visage que nous montrons. Tellement." Elle a depuis supprimé son post sur le réseau social.
François Ruffin s'inquiète des répercussions sur le vote RN: "Je dis attention, ce n'est pas une victoire, c'est un répit, c'est un sursis que nous avons."
Pour François Ruffin, l'absence d'accord à gauche "donne raison à Emmanuel Macron"
La longue négociation entre partis de gauche pour Matignon "donne raison évidemment à Emmanuel Macron qui peut se dire 'franchement, s'ils ne sont pas capables de se donner un nom de Premier ministre, comment vont-ils gouverner le pays'", dénonce François Ruffin sur RTL.
Le député de la Somme, ex-LFI désormais apparenté au groupe écologiste à l'Assemblée nationale, critique largement le blocage des tractations, après que LFI a rejeté la candidature de la spécialiste du climat Laurence Tubiana, proposée par les socialistes, les communistes et les écologistes. Le PS avait de son côté refusé le nom d'Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion et proche des insoumis.
"On ne fait qu'entériner le découragement, entériner le ressentiment aujourd'hui dans le cœur des gens", affirme François Ruffin. "C'est une honte." Le député plaide pour un changement de méthode, alors que les partis du NFP recherchent toujours le consensus sur un nom. "On fait comme en 1789, quand les députés du Tiers-État s'étaient réunis à la salle du Jeu de Paume. Et on permet aux gens de voter", propose-t-il.
"C'est incroyable, on a des partis de gauche mais qui au fond, sont allergiques au vote."
Les Insoumis ne peuvent "s'imposer à tous les autres", juge Olivier Faure
LFI et les Insoumis ne peuvent "s'imposer à tous les autres", estime le premier secrétaire du Parti socialiste sur France Inter. Olivier Faure maintient l'hypothèse d'une candidature de la spécialiste du climat Laurence Tubiana pour Matignon, malgré son rejet par la formation de Jean-Luc Mélenchon.
"Je ne vois pas au nom de quoi il faudrait considérer que, quand il y a trois formations politiques sur quatre (communistes, écologistes et socialistes, ndlr) et en réalité une majorité de parlementaires du Front populaire qui sont prêts à accepter cette candidature, la parole d'un seul s'impose à tous les autres", déclare Olivier Faure.
Le leader du PS estime aussi qu'une candidature de Laurence Tubiana serait "irrécusable" par Emmanuel Macron: "Il ne pourra pas dire 'c'est farfelu, c'est n'importe quoi'."
Pour Fabien Roussel, il y a un "coup de force démocratique" d'Emmanuel Macron
"Nous n'avons rien à faire avec le camp présidentiel qui aujourd'hui fait du mal aux Français et aux services publics. Ils refusent d'entendre ce que disent les Français", réaffirme Fabien Roussel sur RMC-BFMTV.
Le chef des communistes accuse Emmanuel Macron de "coup de force démocratique" et "de vouloir contourner les résultats des urnes". "Le président de la République refuse le résultat des élections législatives et il manigance pour faire une alliance contre-nature avec Les Républicains."
"Ce serait dramatique", déplore Fabien Roussel, qui prévient: "Notre pays a déjà beaucoup de colère, je crains une irruption."
Fabien Roussel plaide pour "construire des majorités" et "a d'autres noms" pour Matignon
"Il y a une chose qui nous rassemble: c'est le programme du NFP", affirme Fabien Roussel sur RMC-BFMTV. Mais "je ne dis pas 'tout le programme, rien que le programme', car quelqu'un qui dit ça doit avoir la majorité absolue à l'Assemblée", explique Fabien Roussel. Il prône pour "construire des majorités" et avancer "texte par texte", par "dialogues" et par "compromis".
Y a-t-il une autre possibilité que Laurence Tubiana? "Oui, il y a d'autres noms et d'autres options. Mais vous comprendrez qu'après ce que j'ai vécu avec la proposition d'Huguette Bello, je ne vais pas en donner." Liée au PCF et proche de LFI, elle avait été proposée par les communistes et soutenue par les Insoumis, mais les socialistes n'ont pas été convaincus.
"Quand j'entends un nom, c'est tout de suite le tir au pigeon."
"Nous sommes d'accord à trois (PCF, PS, Les Ecologistes, ndlr) pour présenter une candidature issue de la société civile", maintient-il. "Quand les insoumis disent 'les socialistes mettent le veto sur une candidature qui ne viendrait pas de leurs rangs', c'est faux".
"Peut-être que LFI veut rester dans l'opposition?" s'interroge Fabien Roussel
"Mais peut-être que LFI veut rester dans l'opposition? C'est une position beaucoup plus confortable de tout critiquer, de bloquer et de voter des motions de censure? C'est plus compliqué d'accepter des responsabilités et de construire" et de tenter de gouverner, souligne Fabien Roussel.
"Je m'interroge sur leur choix véritable au fond. Qu'est-ce qu'ils veulent? Construire, que l'on réponde aux attentes des Français ? Ou trouver un prétexte pour partir?" se demande-t-il après neuf jours de tractations infructueuses au sein de la gauche pour dégager un nom en commun.
Fabien Roussel dénonce "un spectacle affligeant"
"Faisons en sorte de ne pas décevoir les Français, on leur doit ça", poursuit le leader du PCF sur RMC-BFMTV. "Mettons-nous autour de la table, aboutissons, il y a urgence."
"C'est un spectacle affligeant que tout ça."
Fabien Roussel souligne que "c'est plus difficile" de procéder "par consensus" plutôt que de décider de donner un nom "par majorité". Et "s'il n'y a pas consensus, peut-être faudra-t-il passer par le vote".
Fabien Roussel appelle LFI à "revenir à la table des discussions" sur RMC-BFMTV
"Si l'on ne trouve pas de solutions dans les heures ou les jours qui viennent, ce serait un véritable nauffrage", juge le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel, dans Face à face sur RMC-BFMTV.
"Ce serait un manque de respect" envers tous les électeurs du Nouveau Front populaire et même les électeurs du front républicain, estime-t-il.
"Je suis inquiet car on a du mal à trouver une solution qui fait consensus."
Est-ce la faute de LFI? "Je pense que celui qui se retirerait définitivement de négociations aurait une responsabilité très forte", répond Fabien Roussel. "Je demande à LFI de revenir à la table des discussions."
François Ruffin "heureux" que Les Écologistes lui aient "accordé l'asile politique"
Comme confirmé hier, François Ruffin et certains "frondeurs" ou "dissidents" de LFI siégeront au sein du groupe écologiste à l'Assemblée nationale. "Je suis heureux que les Verts m’aient accueilli à bras ouverts et accordé l’asile politique", réagit l'élu de la Somme sur RTL ce matin.
"Je suis parti tout seul parce que j'avais des désaccords profonds et connus avec Jean-Luc Mélenchon", indique-t-il aussi. Selon lui, la figure de l'Insoumis et l'étiquette LFI ont été "un obstacle au vote".
LFI veut "se concentrer" sur "une candidature commune" pour la présidence de l'Assemblée
Manuel Bompard martèle que LFI ne souhaite pas "perdre davantage de temps dans des discussions qui sont infructueuses", pour se concentrer sur "une candidature commune" pour la présidence de l'Assemblée jeudi qui est "une étape décisive".
"S'il faut que les insoumis renoncent à occuper cette fonction ou à proposer leur candidature à la présidence de l'Assemblée nationale pour permettre cette candidature commune, nous serons prêts à le faire", assure-t-il encore, comme il l'a fait hier matin au micro de RMC-BFMTV.
"L'objectif est bien d'appliquer le programme du Nouveau Front Populaire", dit Manuel Bompard
"L'objectif est bien de constituer un gouvernement du Nouveau Front populaire pour appliquer le programme du Nouveau Front Populaire et certainement pas de préparer une coalition avec les macronistes", répète Manuel Bompard.
Ensuite, "chaque député au sein de l'Assemblée nationale aura la responsabilité de nous laisser ou non dérouler la politique qui est la nôtre. Et je mets au défi les députés à l'Assemblée nationale, par exemple, de censurer un gouvernement qui s'engagerait pour augmenter le Smic, pour augmenter le point d'indice des fonctionnaires ou pour abroger la réforme des retraites", ajoute le coordinateur LFI.
Manuel Bompard juge la proposition de Laurence Tubiana pour Matignon "pas sérieuse"
Le coordinateur de LFI juge "pas sérieuse" l'idée des autres membres du Nouveau Front populaire de proposer la spécialiste du climat Laurence Tubiana pour Matignon, car cela ferait "rentrer par la fenêtre les macronistes".
"Si c'est effectivement ce profil sur lequel travaillent nos partenaires, je tombe de ma chaise", déclare Manuel Bompard sur France 2. Il reproche à Laurence Tubiana d'avoir "signé il y a quatre jours une tribune dans laquelle elle appelait à constituer une coalition et un programme commun avec les macronistes".
Laurence Tubiana à Matignon? "C'est une provocation du PS", tacle le député LFI Aurélien Le Coq
Invité de RMC ce mardi, le député NFP-LFI du Nord Aurélien Le Coq parle de la candidature de Laurence Tubiana comme Première ministre. "La proposition de Laurence Tubiana n'est pas sérieuse. C'est un peu une forme de provocation du parti socialiste", assure l'élu.
"Cette Laurence Tubiana est surtout 'macron compatible' avec un programme de coalition en dehors du NFP avec le gouvernement et les macronistes de gauche. Ce n'est pas le mandat que nous ont confié les Français", ajoute Aurélien Le Coq.
Pour le député, il ne faut pas "faire revenir les macronistes". "Laurence Tubiana a déjà dit qu'elle ne voulait pas gouverner sur la base du programme du NFP et qu'elle était prête tendre la main et faire une coalition avec les macronistes en renégociant le programme. Donc ce n'est pas possible", prévient l'élu.
>> Notre article à retrouver ici - Laurence Tubiana à Matignon? "C'est un peu une provocation du PS", tacle le député LFI Aurélien Le Coq
Dernier Conseil des ministres du gouvernement Attal ce mardi?
Gabriel Attal et ses ministres vont se réunir ce mardi à l'Élysée pour ce qui devrait être un dernier Conseil des ministres.
Ensuite, la démission du Premier ministre devrait être acceptée et viendra alors le temps des "affaires courantes". Une période où le gouvernement ne prendra plus d'initiative politique et qui devrait durer jusqu'à la nomination d'un nouveau Premier ministre.
>> Notre article - Un dernier Conseil des ministres avant les affaires courantes pour le gouvernement Attal?
PS, Ecologistes et PCF ont proposé le nom de Laurence Tubiana à LFI pour Matignon
Les socialistes, les écologistes et les communistes ont proposé aux insoumis le nom de Laurence Tubiana pour briguer Matignon, comme personnalité de la société civile, ont indiqué des sources parlementaires à l'AFP hier soir après des informations de presse.
Cette proposition circule "depuis quelque temps" avec la "bienveillance des trois partis", indique une source, confirmant des informations de L'Opinion et Franceinfo.
Laurence Tubiana est une universitaire, cheville ouvrière de l'accord de Paris de 2015 puis de la Convention citoyenne sur le climat. Son profil a déjà été critiqué sur les réseaux par les insoumis qui l'accusent de proximité avec Emmanuel Macron.
Lire l'article ici.

Le camp présidentiel mène des tractations avec la droite
La présidence de l'Assemblée échoira-t-elle à un candidat issu du "bloc central"? Malgré sa défaite aux élections législatives, le camp présidentiel mène des tractations avec la droite qui pourrait priver le Nouveau Front populaire du perchoir.
Conseil des ministres ce mardi
Un conseil des ministres se réunit ce mardi et pourrait ouvrir la voie à une démission de Gabriel Attal, même si le Premier ministre resterait en place pour gérer "les affaires courantes", alors que la gauche ne parvient pas à s'entendre pour proposer son candidat pour Matignon.
Bonjour à toutes et à tous.
Bienvenue dans ce live consacré aux élections législatives et à la crise politique qui secoue la France.
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