DIRECT. L'Assemblée rejette largement la motion de censure déposée par la gauche

- Le Premier ministre affronte ce mardi une première motion de censure, déposée par la gauche pour protester contre la "négation du résultat" des législatives
- En l'absence de soutien du RN, la motion devrait échouer
- Olivier Faure montera à la tribune, a priori autour de 16h30, pour défendre le texte co-signé par la quasi intégralité de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire
Les Insoumis en colère après le rejet de la motion
“Dans la même journée, Madame Le Pen s'est abstenue sur la destitution et elle a sauvé le gouvernement Barnier de la censure. Nous, nous avons la cohérence de notre action. Ces vieilles magouilles de palais dégoûtent les Français”, a écrit Clémence Guetté sur X (Twitter).
Pour Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée, "tôt ou tard ce gouvernement Macrono-lepeniste tombera, et alors Macron devra nommer Castets ou démissionner."
Justice: le budget présenté jeudi "ne sera pas satisfaisant", estime le ministre Didier Migaud
Le budget de la Justice qui sera présenté jeudi "ne sera pas satisfaisant", a estimé le garde des Sceaux Didier Migaud mardi soir devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale.
"Je ne peux pas vous en dire plus", a poursuivi le ministre de la Justice, affirmant cependant être "mobilisé" pour que "les engagements principaux soient tenus, notamment au niveau des effectifs" de magistrats ou encore de greffiers.
L'Assemblée rejette largement la motion de censure déposée par la gauche.
Seuls 197 députés ont approuvé mardi la motion de censure déposée par la gauche contre le gouvernement de Michel Barnier, loin des 289 voix nécessaires pour le renverser.
Cette motion avait été signée par 192 des 193 députés du Nouveau Front populaire, rejoints par une poignée de députés. A la tribune, le premier secrétaire du PS Olivier Faure avait fustigé le "détournement démocratique" du gouvernement, fruit selon lui d'un "hold-up électoral, M. Barnier dénonçant de son côté une censure "a priori".
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Clémence Guetté accuse Michel Barnier de "gouverner par effraction"
"Monsieur le Premier ministre, avec tout le respect que je vous dois, vous ne devriez pas être en face de moi: vous gouvernez par effraction", a déclaré la député LFI Clémence Guetté.
Le RN confirme qu'il ne votera pas la motion de censure
Guillaume Bigot, député RN, annonce que le parti ne votera pas la motion de censure du NFP. Il justifie cette décision, car selon lui, "le blocage, seulement pour le blocage, ne débouchera que sur le chaos".
"Votre censure boudeuse est une censure capricieuse".
"Une motion de censure pavlovienne" pour Marc Fesneau
La motion de censure du NFP est une “motion de censure pavlovienne et clanique” pour le président des députés Modem et ancien ministre de l’Agriculture Marc Fesneau.
Michel Barnier tacle Olivier Faure
Michel Barnier répond à présent à Olivier Faure. “J’ai écouté M. Faure, même si ce n’était pas facile jusqu’au bout”, plaisante le Premier ministre, qui dénonce une motion de censure "a priori”.
Il a également contesté l'idée que son gouvernement soit illégitime, considérant que sa "majorité relative" était la "moins relative" possible à l'Assemblée nationale.
"Vous m'aviez informé qu'avant même que j'ouvre la bouche, que je constitue le gouvernement, que je présente une déclaration de politique générale, vous alliez me censurer. (...) C'est en quelque sorte une motion de censure a priori", a affirmé le Premier ministre devant les députés.
"Il y a une majorité absolue pour personne", la "majorité relative qui accompagne le gouvernement est aujourd'hui la moins relative", a-t-il ajouté.
"Vous passez du front républicain à l'affront républicain"
"Vous (Michel Barnier, ndlr) ne demeurez à Matignon que par le consentement de l'extrême droite à laquelle vous devez donner des gages. Vous passez du front républicain à l'affront républicain", accuse Olivier Faure.
Sa déclaration est désormais terminée, coupée par la présidente de l’Assemblée nationale, car il a dépassé les dix minutes.
Olivier Faure (PS) dénonce le "hold-up électoral" et le "détournement démocratique" du gouvernement Barnier
Olivier Faure, patron des socialistes, vient de monter à la tribune de l'Assemblée nationale pour défendre la motion de censure déposée par la gauche. "Il est de bon ton depuis votre nomination de faire comme si le 7 juillet n'avait existé. Le 7 juillet, c'est le Nouveau Front populaire qui est arrivé en tête", dit-il, dénonçant un “détournement démocratique”.
Place à la motion de censure
Les questions au gouvernement sont terminées. La séance a été suspendue dix minutes avant d’examiner la première motion de censure visant Michel Barnier.
Agression d'une enseignante à Tourcoing: Anne Genetet condamne avec fermeté
Gérald Darmanin a interpellé la nouvelle ministre de l’Éducation nationale sur ce qu’il s’est passé à Tourcoing, où une élève a été placée en garde à vue, soupçonnée d'avoir giflé une enseignante.
Anne Genetet a alors condamné avec “fermeté cet acte de violence”. "Cette enseignante n'avait fait que rappeler une évidence: pas de voile, pas de signe religieux ostensible à l'école. Je condamne avec la grande fermeté cette atteinte à nos lois et nos valeurs. Une plainte a été déposée et une mesure conservatoire a été prise pour interdire l'accès au lycéen à l'établissement".
Sandrine Josso interpelle le gouvernement sur la soumission chimique
"Le 14 novembre dernier, j'ai été victime de soumission chimique"”. La députée Sandrine Josso, droguée à son insu par le sénateur Joël Guerriau a interpellé le Premier ministre ce mardi sur la soumission chimique.
Salima Saa, ministre déléguée en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes, annonce ainsi la reconduction de cette mission gouvernementale, lancée par Gabriel Attal.
INFO RMC. Rencontre Barnier/députés LR mercredi prochain
Après une réunion tendue ce matin entre Michel Barnier et les députés du bloc central (voir ci-dessous), le Premier ministre rencontrera les députés LR de Laurent Wauquiez mercredi prochain, selon des sources concordentes qui se sont confiées à RMC. Et ils auront même droit à un petit-déjeuner à Matignon contrairement à leurs homologues centristes rencontrés à l'Assemblée.
Des tensions lors d’une réunion entre Michel Barnier et l’ex-majorité
Avant d’affronter la motion de censure cet après-midi à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier était ce matin devant les députés du groupe Ensemble pour la République. C'était la première fois que qu’il se présentait face à eux pour échanger officiellement. Et il a tenté l'apaisement. Ça avait d’abord tout d’une opération déminage. "Pardon s’il y a eu de ma part trop de spontanéité, de malentendus": c’est ce qu’il a lancé d’emblée aux députés qui appartiennent à son socle commun, froissés par les piques lancées dans l’hémicycle à Gabriel Attal qui ont été vécues comme une humiliation.
Mais pas sûr que ça aille beaucoup mieux après cette réunion… Pendant plus d’une heure et demie, Michel Barnier a certes pris les questions de 15 députés, mais a apporté peu de réponses sur le fond, notamment sur les inquiétudes sur la hausse d’impôts qui avaient été soulevées par Gérald Darmanin. Le Premier ministre a plutôt répondu sur la forme… "Vous prenez la parole pour me faire des critiques" aurait-il lance aux députés.
Et quand une députée lui a fait remarquer qu’il venait "enfin" devant le groupe EPR, elle s’est fait gentiment recadrer... Certains députés ont ensuite peu apprécié que le Premier ministre laisse ensuite le ministre du Budget répondre aux questions sur le projet de loi de finances qui sera discuté la semaine prochaine. L’opération déminage n’a donc peut-être pas marché…
(HT)
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Enjeu du scrutin: le vote du groupe macroniste
Des tensions ont éclaté entre le groupe central de l'ex-majorité et le gouvernement actuel. Des membres ou ex-membres du camp présidentiel, heurtés par la composition très à droite du gouvernement, iront-ils jusqu'à le censurer? C'est l'un des enjeux de ce scrutin.
Michel Barnier devrait survivre sauf énorme surprise
Michel Barnier devrait survivre au vote sans trop de difficultés. Même si les 192 députés de gauche signataires votaient pour, avec certains indépendants de Liot, la barre des 289 voix semble inatteignable sans les voix des 141 députés de l'alliance RN-Ciotti.
Journée clé pour Michel Barnier
Bonjour à tous et bienvenue sur ce live qui traitera de la motion de censure déposée par la gauche à l'Assemblée nationale.