Discours de Michel Barnier: tacle à Gabriel Attal, flou... le bloc central pas vraiment convaincu

Pendant 1h30 ce mardi, le Premier ministre Michel Barnier a déroulé sa feuille de route devant l'Assemblée nationale. Mesures fiscales, immigration, service public... Michel Barnier a apporté quelques réponses aux députés de sa majorité fragile. Mais il est globalement resté très flou. Dans le bloc central, on reste donc très vigilant.
Avec un discours qui, de l'avis de tous, n'a brusqué personne, le Premier ministre allait quitter les députés macronistes en bons termes. Gabriel Attal était même en train d'applaudir Michel Barnier, quand le Premier ministre lui a lancé une pique.
“Monsieur Attal, je serai très attentif à vos propositions d’économies supplémentaires. Très attentif pour faire face à un déficit que j’ai trouvé en arrivant”, explique Michel Barnier en s'adressant à son prédécesseur à Matignon.
Un tacle sur la situation des finances publiques qui a du mal à passer auprès de certains députés de l'ex-majorité. "Il y a le sentiment que Barnier joue la provocation avec nous", confie une élue. Façon de dire, "sans nous, il n'ira pas loin".
Des prises de positions trop légères?
Michel Barnier le sait. C'est pour cela que dans son discours, il a tenté de rassurer ce bloc central en clarifiant sa position sur l'Etat de droit. Mais il est resté globalement flou.
“Il y a le sentiment qu’on est sur la ligne de crête”, voire trop, selon le député Eric Bothorel. Et particulièrement sur la question fiscale.
“Sur l’arbitrage, entre d’un côté les augmentations d’impôts, et de l’autre les économies à réaliser, je pense que dans le discours il y a effectivement peu de pistes esquissées”, appuie-t-il.
Pour l'ex-majorité, la ligne est claire, martèle un cadre: "vigilant et libre".