RMC

DSK a-t-il réellement fui sa chambre d'hôtel ?

Entrée de l'hôtel Sofitel, 44ème avenue, à New-York.

Entrée de l'hôtel Sofitel, 44ème avenue, à New-York. - -

La police de New-York a admis ce lundi que, contrairement à ce qu'elle avait prétendu la veille, aucun téléphone portable appartenant à DSK n'a été retrouvé dans sa chambre d'hôtel. En réalité, le soi-disant appareil a servi de piège pour arrêter le patron du FMI.

Hier dimanche, la police new-yorkaise avait pourtant été formelle. Selon elle, on avait retrouvé des affaires appartenant à Dominique Strauss-Kahn dans la fameuse chambre d'hôtel où la femme de ménage affirme avoir été sexuellement agressée. Parmi ces effets, un téléphone portable. La preuve, selon les enquêteurs, que le patron du FMI avait probablement fui pour se hâter de sauter dans un avion. Une information qui, ce lundi matin, a du plomb dans l'aile. La police vient en effet d'admettre qu'aucun téléphone n'a été retrouvé sur place. Mais l'appareil virtuel leur a pourtant permis d'arrêter DSK.

Téléphone portable «oublié»: un scénario inventé par la police

Car après le départ de Dominique Strauss-Kahn du Sofitel, samedi après-midi, un réceptionniste reçoit un appel... de Dominique Strauss-Kahn lui-même. Il est à l'aéroport et cherche, dit-il, à retrouver son mobile égaré il ne sait où. Or il n'y a pas de trace dudit téléphone à l'hôtel. Mais l'employé va inventer un scénario dicté par les policiers arrivés entre temps sur les lieux, alertés de la supposée agression par la femme de chambre. On fait croire au directeur du FMI que le portable se trouve à la réception. Et on demande à DSK à quel endroit il se trouve pour pouvoir lui rapporter l'appareil. L'intéressé répond tout simplement qu'il est à l'aéroport JFK et qu'il s'apprête à embarquer. Les enquêteurs n'ont plus alors qu'à aller le cueillir. Ce qu'ils ont fait, dans les circonstances que l'on connait.

La Rédaction, avec Yannick Olland