RMC
Politique

Emmanuel Macron veut étendre le recours aux Conventions citoyennes, après le climat et la fin de vie

placeholder video
Après les Conventions citoyennes sur le climat et la fin de vie, Emmanuel Macron souhaite étendre ce procédé à d'autres sujets.

Le président Emmanuel Macron a annoncé ce lundi qu'il allait étendre le recours aux Conventions citoyennes après les expériences sur la fin de vie et le climat, y voyant une "innovation démocratique" qui permet de "refroidir les passions brûlantes" dans un "moment de trouble".

"Je souhaite que cet instrument désormais mûr soit mis en oeuvre pour d'autres sujets", a-t-il déclaré en recevant les conclusions des 184 membres de la Convention citoyenne, qui avaient été tirés au sort, sur la fin de vie.

"C'est pourquoi je compte dans les prochaines semaines saisir le Cese (Conseil économique, social et environnemental) sur d'autres questions relatives à la vie de la Nation", a-t-il ajouté sans plus de précisions.Le Cese a piloté pendant quatre mois l'organisation de la Convention citoyenne sur la fin de vie.

Le chef de l'Etat a concédé que la Convention climat avait comporté des "imperfections" et suscité des "interrogations" mais estimé que celle sur la fin de vie portait "à maturité cette innovation démocratique".

"La conception séculaire de la démocratie représentative est bousculée, même attaquée"

Le gouvernement s'était vu reprocher d'avoir largement négligé les conclusions de la convention sur le climat, conduite durant le premier quinquennat d'Emmanuel Macron.

"Nous sommes - nous ne sommes pas les seuls - à un moment de trouble. La conception séculaire de la démocratie représentative est bousculée, même attaquée (...) Les rouages de notre démocratie, sa temporalité, ses mécanismes font qu'il manque comme quelque chose", a dit le chef de l'Etat.

Emmanuel Macron a insisté sur le fait qu'une Convention citoyenne ne se substituait pas au travail et à la "délibération" du Parlement.

"Mais elle la prépare et dans certaines circonstances elle la permet (...) parce qu'elle favorise ainsi un cheminement des avis, enclenche une maïeutique et refroidit les passions brûlantes", a-t-il insisté.

Le président du Cese, Thierry Beaudet, a également plaidé pour les Conventions citoyennes afin de "faire vivre le désir de démocratie, regagner la vision et la confiance entre chaque élection, rapprocher les citoyens des décisions qui les concernent".

"Toutes les grandes démocraties sont en tension, l'époque demande de prendre des décisions exigeantes, parfois même difficiles mais acceptées parce que partagées", a-t-il relevé au moment où la France est profondément secouée par la réforme sur les retraites, rejetée par une majorité de Français.

LP avec AFP