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Enquête sur des prêts accordés au RN: Jordan Bardella dénonce une "opération de harcèlement"

Le président du parti d'extrême droite Rassemblement national et député européen Jordan Bardella le 30 avril 2025 à Paris.

Le président du parti d'extrême droite Rassemblement national et député européen Jordan Bardella le 30 avril 2025 à Paris. - Bertrand GUAY

Jordan Bardella a dénoncé jeudi une "opération de harcèlement" visant le Rassemblement national, après l’ouverture d’une enquête sur des prêts accordés par des particuliers au parti. L’information judiciaire a été lancée en juillet, suite à un signalement de la CNCCFP.

Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé jeudi une "opération de harcèlement" et "une volonté de mort financière" de son parti après l'ouverture d'une enquête sur des prêts accordés par des particuliers au mouvement d'extrême droite. L'information judiciaire avait été ouverte en juillet après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).

Début mai, Challenges avait révélé que cette dernière avait identifié des prêts de 23 particuliers, qui auraient été réalisés de manière récurrente au RN, pour un montant total supérieur à 2,3 millions d'euros, entre 2020 et 2023, que le parti tarde par ailleurs à rembourser.

"Rien à me reprocher"

Jordan Bardella, qui a affirmé avoir "découvert" l'affaire lors de sa parution dans la presse, a assuré n'avoir "rien à (se) reprocher" en marge d'un déplacement à Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).

"On est en train de reprocher au Rassemblement national - à qui toutes les banques ont refusé d'accorder des prêts lors des dernières élections présidentielles - notamment d'être allé chercher des prêts à des particuliers, (qui) sont encadrés, font l'objet de contrats et sont parfaitement légaux", a-t-il martelé.

Les prêts aux partis politiques émanant de particuliers ne peuvent être "effectués à titre habituel", "sont soumis à des plafonds, ne peuvent excéder une durée de cinq ans" et "ne sauraient constituer des dons déguisés", rappelle sur son site l'Assemblée nationale.

L'information judiciaire, au départ ouverte pour des soupçons d'escroquerie commise au préjudice d'une personne publique, faux et usage de faux, a depuis été élargie aux chefs de prêt à titre habituel d'une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti de ces prêts, et versement de don annuel supérieur à 7.500 euros par une personne physique à un parti politique et acceptation par un parti politique de ces dons.

C.A avec AFP avec AFP