Entre "mea culpa" et volonté d'un "nouveau chemin", Emmanuel Macron va-t-il vraiment changer de méthode?

1h15 d'interview, à l'Elysée, pour faire le bilan de 3 années de présidence et tracer les grandes lignes des "600 jours". Emmanuel Macron a défendu mardi son action depuis 2017 lors de l'interview du 14 juillet avec Gilles Bouleau et Léa Salamé.
Le président qui a reconnu des "erreurs", notamment dans la méthode. Le chef de l'Etat a à nouveau défendu un "nouveau chemin" pour la fin du quinquennat, avec un plan de relance économique de 100 milliards d'euros.
"Le projet pour le pays n'est pas de changer de cap, mais de changer de chemin pour y arriver"
Entre mea culpa et volonté d'un "nouveau chemin", le président de la République a-t-il vraiment changé de méthode? De l'aveu même du Président, la confiance des Français est au plus bas malgré des réformes réussies selon Emmanuel Macron. Alors pour les deux prochaines années le chef de l'Etat veut changer la forme plutôt que le fond.
"Le projet pour le pays n'est pas de changer de cap, mais de changer de chemin pour y arriver. C'est de passer davantage par le dialogue social, par l'association avec les élus", a-t-il lancé.
Et le Président le martèle: il ne veut pas abandonner la réforme des retraites. De quoi laisser sceptique Olivier Faure, premier secrétaire du PS.
'Il nous dit que le pays a besoin de retrouver une forme de confiance, de fédérer, d'unifier, arriver à retrouver de la cohésion, et remet en piste le projet qui a fracturé les Français il y a quelques semaines à peine. Cherchez la cohérence à tout cela ! Je ne la trouve pas."
"On sent une politique du 'en même temps' qui paralyse et empêche toute audace réformatrice"
A droite non plus, le renouveau annoncé d'Emmanuel Macron ne convainc pas Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale.
"Pas de changement de cap. Pas de nouvelles perspectives. Et surtout un manque de vision, que ce soit la réforme des retraites, de l'assurance chômage... On voit qu'il y a un flou. Et on sent une politique du 'en même temps' qui paralyse et empêche toute audace réformatrice."
Damien Abad attend désormais de connaître les détails du plan de relance, annoncé par Jean Castex cet après-midi dans son discours de politique générale. Damien Abad regrette aussi le maintien de la taxe d'habitation pour les plus riches, un reniement de promesses de campagne selon le député LR.