Fabien Roussel tacle Emmanuel Macron: "C’est quoi ce président qui a encore du lait au bout de son nez et qui vient dire aux personnes âgées que ce n’est pas leur place d’aller manifester?"

Le leader du PCF Fabien Roussel n'a que très peu goûté aux propos d'Emmanuel Macron concernant la manifestante de 73 ans blessée lors d'une manifestation à qui il a demandé "une forme de sagesse".

Fabien Roussel, secrétaire national du parti communiste français, était l’invité de la matinale de RMC ce mardi matin. Invité en “fil rouge” à réagir sur les sujets d’actualité durant l’intégralité de l’émission, le député de la 20e circonscription du Nord est revenu sur la très controversée blessure d’une septuagénaire lors d’une manifestation à Nice.

Cette militante de l’organisation anticapitaliste Attac âgée de 73 ans aurait été bousculée lors d’une charge de police. Le président de la République lui a souhaité un prompt rétablissement mais la fin de sa phrase a été très commentée.

"C’est quoi ce président qui a encore du lait au bout de son nez et qui vient dire aux personnes âgées que ce n’est pas leur place d’aller manifester ?"

Il lui souhaite en effet aussi “une forme de sagesse”. "Quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celle-ci". Une phrase qui fait bondir Fabien Roussel.

"Ca fait 19 semaines que ça manifeste dans notre pays, et à la tête de ces manifestations il y a beaucoup de nos retraités car ce sont eux qui ont le plus perdu dans les politiques de M. Macron. C’est une militante qui fait le choix à son âge de continuer à se battre pour plus de justice sociale et fiscale et elle a bien raison.
C’est quand même honteux d'entendre ce président de la République dire ce qu’il a dit. C’est quoi ce président qui a encore du lait au bout de son nez et qui vient dire aux personnes âgées que ce n’est pas leur place d’aller manifester ? 9 Français sur 10 demandent à changer de politique, donc si quelqu’un doit changer ce ne sont pas les manifestants c’est lui."

James Abbott