France-Israël: une pétition lancée pour l'annulation du match, soutenue par Louis Boyard

Faut-il interdire le match de foot France-Israël programmé au Stade de France le 14 novembre prochain? Une rencontre de la 5e journée de la Ligue des nations. Mais ce match a lieu dans un contexte géopolitique très tendu, avec la guerre au Proche-Orient.
Des associations pro-Palestine et le député LFI Louis Boyard viennent de lancer une pétition pour réclamer à la Fifa l'exclusion de la fédération israélienne de foot et donc l'annulation du match.
“Les statuts de la Fifa expliquent que ces fédérations doivent respecter les droits humains universels. On a déjà eu plusieurs cas d’application de cet article 4 avec la Biélorussie et la Russie, l’Afrique du Sud et sa politique d’apartheid… Et donc, pourquoi on ne la ferait pas avec la politique menée par le gouvernement israélien? On a sous nos yeux des massacres, ce n’est pas possible de continuer à faire comme si de rien n'était”, indique-t-il.
"Le match aura lieu", assure Bruno Retailleau
Le football, un canal supplémentaire pour maintenir la pression sur Israël. Mais pour le député macroniste Mathieu Lefèvre, ancien président du groupe d'amitié France-Israël, sport et politique ne font pas bon ménage. “Je comprends que les gens puissent être révoltés par rapport à ce qui se passe. Mais je crois que ce qu’il se passe au Proche-Orient est bien trop grave pour qu’on puisse le résoudre grâce à une pétition. Ce n’est pas une façon de protéger les populations civiles que de stigmatiser un Etat”, appuie-t-il.
En septembre, la Belgique avait renoncé à accueillir une rencontre l'opposant à Israël. Non pas pour des raisons idéologiques, mais parce que les autorités estimaient que la sécurité ne pouvait être assurée.
Invité ce vendredi matin sur RMC, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a assuré que ce match aurait bien lieu.
“J’ai fait un point avec le préfet de police Laurent Nunez. Nous allons adapter le dispositif de sécurité parce qu’il y a des risques. Je ne voulais pas qu’on déplace par exemple au Parc des Princes pour une question de jauge, mais aussi par principe. Nous sommes en France et nous devons être capables de faire respecter l’ordre public. J’espère que ce sera un bon moment pour le sport et pour cette relation particulière qui unit Israël à la France”, a souligné le ministre.
Sur RMC, le préfet de police de Paris a déjà annoncé un dispositif de sécurité extrêmement renforcé, avec des policiers présents y compris à l'intérieur du stade.