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"Grand Débat" sans les Soulèvements de la Terre: "Un grand foutage de gueule" pour les écologistes

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À la veille de l'ouverture du salon de l'Agriculture, samedi, l'invitation des Soulèvements de la Terre au Grand Débat organisé par l'Élysée, puis son annulation, ont suscité la colère des élues et des syndicats agricoles et écologistes.

Le salon de l'Agriculture ouvre ses portes samedi, à Paris, mais il a eu le droit à son premier imbroglio jeudi soir. Un "Grand Débat" entre Emmanuel Macron et des agriculteurs doit se tenir dès l'ouverture du salon. Pour l'occasion, l'Élysée voulait y convier tous les acteurs du monde agricole: agriculteurs, industriels, grande distribution et associations environnementales.

Une invitation qui fait réagir

Parmi elles figurent les Soulèvements de la Terre, collectif que Gérald Darmanin avait qualifié "d'écoterroriste" et que l'exécutif voulait lui-même dissoudre, en vain. Une invitation qui a suscité la colère de tous les autres acteurs invités. Arnaud Rousseau, de la FNSEA, a qualifié cette invitation de "provocation inacceptable" et annoncé qu'il ne participerait pas à cette "mascarade", jeudi soir sur son compte X (anciennement Twitter).

Résultat, l'Élysée a annoncé, dans la soirée, que le collectif n'était finalement pas convié. Mais le mal est fait pour Franck Pellerin, agriculteur et secrétaire général de la FDSEA Morbihan: "Ce n'est pas une boulette à cette échelle-là, c'est une sacrée grosse bévue, je n'ai même pas le mot précis pour le dire."

"Ça va laisser des traces. Ça met un petit coup à la confiance", ajoute-il.

Pour retrouver cette confiance, Franck Pellerin attend des annonces concrètes du Président. "J'espère bien que malgré tout, il y aura un axe encore plus fort qui va être donné, avec pleins de solutions pour faciliter notre métier. Pour que justement ce climat et cette ambiance de confiance de travail soit restaurée", confie-t-il.

A vous de nous dire : Un salon et un débat très attendus - 23/02
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"Regrettable" pour les écologistes

Ce ressenti des agriculteurs, François Veillerette, porte-parole de l'association écologiste Générations Futures, lui aussi convié au Grand Débat, assure qu'il le "comprend". Invité de Charles Matin, sur RMC et RMC Story, le réprésentant trouve toutefois "regrettable qu'on puisse choisir les gens avec qui on discute."

"Il faut aussi être tolérant dans la diversité des points de vue. C'est le débat qui fait avancer les choses", argue-t-il.
L'invité de Charles Matin : SIA, "Les soulèvements" finalement exclus du débat - 23/02
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Ce rétropédalage a également été condamné par des élus. La députée écologiste Marie Pochon parle d'un "grand foutage de gueule et un grand amateurisme de la part d'Emmanuel Macron".

"Ça ne s'improvise pas de cette manière avec des va-et-vient permanent. C'est irrespectueux, à la fois pour les agriculteurs et pour les militants de l'environnement", a-t-elle poursuivi.

Ces militants ont été désinvités "pour garantir la serennité des débats", selon la formule de l'Élysée.

Hélène Terzian et Solène Gardré (avec T.R.C.)