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Grève des éboueurs: "La blague a assez duré" selon Olivia Grégoire, qui veut "un service minimum"

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Invitée d’"Apolline Matin" ce mardi sur RMC et RMC Story, Olivia Grégoire, ministre chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, élue députée de Paris en juin dernier avant d’être nommée au gouvernement, demande à la mairie de Paris un "service minimum de salubrité publique" face à la grève des éboueurs.

Faut-il réquisitionner des éboueurs pour évacuer les tonnes de poubelles qui s’accumulent dans les rues de Paris, notamment? Pour Olivia Grégoire, ministre chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, "la blague a assez duré" dans la capitale.

"On peut avoir des opinions politiques, explique ce mardi sur RMC celle qui a été élue députée de Paris en juin dernier, avant de retourner au gouvernement. Que la maire de Paris (Anne Hidalgo, ndlr) ait ses opinions politiques, qu’elle soutienne la grève et les éboueurs qui font grève, très bien. En revanche, qu’elle confonde son opinion politique avec des questions de salubrité publique, ce n’est pas acceptable. Ce que je ferais (en tant que maire de Paris), c’est ce qu’elle a fait en 2016, elle avait réquisitionné des sites d’incinération, de décharges, elle avait fait appel à des équipes du privé pour soulager un peu l’insalubrité, l’amoncellement des poubelles. Il y a beaucoup de solutions, au moins trois ou quatre à sa main, sans mettre à mal le droit de grève qui est absolument indispensable. On pourrait améliorer un peu les choses."

"Moi, ce que je ferais, c’est assurer un service minimum de salubrité publique"

"Moi, maire de Paris, je m’intéresserais aux Parisiens, assure Olivia Grégoire. On a des commerçants, dont j’ai la charge en tant que ministre, qui en bavent depuis des années. Il y a eu les gilets jaunes, le Covid… Ils ont été fermés pendant des mois et maintenant nos hôtels, nos cafés, nos restaurants, ne peuvent même pas sortir leurs poubelles. Des denrées alimentaires sur la voirie, c’est dangereux. Ils perdent de la clientèle, du chiffre d’affaires, tous les jours, alors que c’est déjà difficile pour eux. Moi, ce que je ferais, c’est déjà respecter les gens, assurer un service minimum de salubrité publique, et arrêter un peu de se moquer des gens. On a entendu sur les plateaux des expressions assez étonnantes d’adjoints au maire qui vous expliquent qu’il faut qu’on aille faire connaissance avec les surmulots… La blague a assez duré."

"C’est indispensable de respecter le droit de grève de nos éboueurs, mais c’est la troisième grève à Paris depuis juin 2022, souligne Olivia Grégoire. En juin et en octobre, ce n’était pas la faute du gouvernement. Les éboueurs critiquaient les conditions de travail et mettaient à mal la gestion de la mairie de Paris." Mais avec son statut de ministre, Olivia Grégoire est accusée d’"instrumentaliser" cette situation, alors que les éboueurs parisiens sont en grève contre la réforme des retraites. "Je suis élue de Paris, elle est où l’instrumentalisation ? C’est inadmissible. Il n’y a aucune instrumentalisation, répond Olivia Grégoire. Le budget de la propreté à Paris, c’est 500 millions d’euros. Et elle veut le doubler pour mettre 1 milliard dans les années qui viennent. Pour que ça soit gérer comme ça ? De qui se moque-t-on ?"

LP