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Grève des éboueurs: pourquoi la situation pourrait bien durer

Les éboueurs sont toujours en grève. A Paris, les poubelles ne sont plus ramassées depuis une semaine. Une situation intenable pour des maires d'arrondissement qui réclament des mesures. Mais à la mairie de Paris, on refuse de "casser la grève". Celle-ci doit durer jusqu'à mercredi au moins.

La situation ne s'améliore pas dans les rues de Paris. 5.600 tonnes de déchets étaient non ramassées lundi. Un chiffre qui augmente chaque jour. Et la grève des éboueurs est reconduite jusqu'à mercredi au moins. Alors, certains riverains râlent et les élus d'opposition sont de plus en plus nombreux à dénoncer une situation urgente, qui ne peut plus durer. Mais la mairie de Paris ne veut pas "casser la grève".

Dans la capitale, tous les élus s'en mêlent. Rachida Dati, maire du 7e arrondissement, voudrait que la mairie demande à des entreprises d'insertion de déblayer les poubelles. Le maire du 17e, lui, espère le recours à des prestataires privés au plus vite. Mais la mairie d'Anne Hidalgo campe sa position: pas question de casser la grève, il faut la respecter.

Les préfectures ne bougent pas pour l'instant

Et pourtant, dans l'opposition, le terme de "grève reconductible" ne passe plus. Au Havre par exemple, ville de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe, la mairie dit que c'est “un blocage illégal et non une grève”. Pour eux, quelques syndicalistes seulement entravent l'ouverture du centre de collecte et empêchent les autres de travailler. Mais que ce soit au Havre ou en région parisienne, les syndicalistes, eux, parlent d'assemblée générale à l'entrée et refusent le terme de blocage.

Les autorités compétentes pour mettre fin à un blocage, si blocage il y a, c'est l'Etat à travers ses préfets et pour l'instant, rien ne bouge. À Nantes, où la collecte n'est plus assurée depuis jeudi, la mairie a appelé lundi les habitants à garder leurs poubelles et déchets chez eux.

Mahauld Becker-Granier avec Guillaume Descours