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Guerre d’Algérie : « La France assume son histoire », dit Sarkozy

Guerre d’Algérie : « La France assume son histoire », dit Sarkozy

Guerre d’Algérie : « La France assume son histoire », dit Sarkozy - -

En visite à Nice, Nicolas Sarkozy a déclaré ce vendredi que la France ne pouvait pas « se repentir d’avoir conduit » la guerre d’Algérie, même s’il a reconnu des « abus » et des « atrocités » commis de part et d'autre durant le conflit.

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A quelques jours du 50ème anniversaire du rapatriement des Français d’Algérie, Nicolas Sarkozy poursuit sa campagne électorale avec une visite ce vendredi auprès des rapatriés français d’Algérie. L’occasion pour le président-candidat de s’exprimer sur les harkis et les pieds noirs, « victimes de la décolonisation », a-t-il affirmé dans un entretien à la presse locale. « Chaque Français doit être conscient des souffrances qu'ils ont endurées ». 

« La France ne peut pas être coupable de tout et son contraire »

Nicolas Sarkozy, qui a reconnu des « abus » et des « atrocités » de part et d’autre, a poursuivi dans un entretien à la presse : « Ces abus, ces atrocités ont été et doivent être condamnés, mais la France ne peut pas se repentir d'avoir conduit cette guerre ». « Où est la responsabilité de la France ? D'avoir été une puissance coloniale ou d'avoir accepté un processus de décolonisation en Algérie comme toutes les puissances coloniales ont, partout, été contraintes de le faire ? La France ne peut pas être coupable de tout et de son contraire. La France assume son Histoire, c'est tout », a conclu Nicolas Sarkozy.

Le FN crie à la « manipulation »

Suite à ces déclarations, le vice-président du Front national Louis Aliot accuse Nicolas Sarkozy de « réitérer ses mensonges et ses promesses aux harkis et rapatriés », estimant qu’il « n’a pas un mot pour les massacres de harkis et les pieds-noirs disparus ». Lors de sa précédente campagne électorale en 2007, Nicolas Sarkozy avait promis de reconnaître officiellement « la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des harkis ». Un engagement que plusieurs associations lui reprochent de ne pas avoir encore tenu.

La Rédaction