Harlem Désir demande à Sarkozy d'intervenir pour Strauss-Kahn

Harlem Désir, numéro deux du PS, a demandé à Nicolas Sarkozy d'intervenir pour favoriser une remise en liberté de Dominique Strauss-Kahn, emprisonné depuis lundi à New York dans un dossier de tentative de viol présumée. /Photo prise le 5 avril 2011/REUTER - -
PARIS (Reuters) - Un dirigeant du Parti socialiste a demandé jeudi à Nicolas Sarkozy d'intervenir pour favoriser une remise en liberté de Dominique Strauss-Kahn, emprisonné depuis lundi à New York dans un dossier de tentative de viol présumée.
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), qui nie les faits, devait demander dans la journée à une juridiction d'appel une remise en liberté contre paiement d'une caution d'un million de dollars, assignation à résidence à Manhattan et promesse de ne pas demander un retour en France.
"Je souhaiterais que le président de la République, comme il l'a fait pour d'autres Français, qui ont été pris dans des affaires judiciaires à l'étranger (...) fasse en sorte notamment, par exemple, que Dominique Strauss-Kahn puisse organiser sa défense d'une façon décente", a dit Harlem Désir, numéro deux du PS, sur LCI.
"Je ne comprends pas pourquoi (...) on a absolument voulu ce maintien en détention, il peut rester à la disposition de la justice", a-t-il ajouté. Une juge de New York a prononcé son placement en détention en invoquant des risques de fuite.
Harlem Désir a fait un parallèle avec Florence Cassez, qui purge au Mexique une peine définitive de 60 ans de prison pour complicité d'enlèvement et séquestration, et pour laquelle l'Elysée est intervenue.
"Nous le faisons quand il s'agit de nos compatriotes au Mexique ou dans d'autres pays, nous pouvons quand même faire valoir qu'il y a un traitement digne qui doit être réservé à nos compatriotes", a estimé Harlem Désir.
Le système judiciaire américain étant indépendant du pouvoir exécutif, l'Elysée n'a aucun moyen procédural d'intervenir dans l'affaire, ce qui n'était pas le cas dans le dossier Cassez.
La condamnation de cette dernière étant définitive, une convention permet de demander au gouvernement son transfert en France pour qu'elle y purge sa peine, ce qui a été fait en vain.
Thierry Lévêque et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse