Hausses d'impôt, immigration... Michel Barnier détaille ses intentions

Au lendemain de sa déclaration de politique générale, le Premier ministre, Michel Barnier, était sur France 2 jeudi soir. Longuement interrogé sur le budget, il a confirmé le besoin de faire des economies et a précisé ses intentions.

Deux jours après sa déclaration de politique générale, Michel Barnier était l'invité de France 2 ce jeudi soir. L'occasion pour le Premier ministre de revenir sur les grandes lignes de sa feuille de route dressée devant les parlementaires.

Pendant plus de quarante minutes, il a répondu sur la situation au Proche-Orient, les relations avec l'extrême droite, les impôts, les retraites, les services publics, la fin de vie, l'immigration et l'agriculture. Avec un mot d'ordre: vouloir rassurer les Français.

Il veut imprimer la méthode Barnier. C’est d'abord dire la vérité, mais surtout apaiser. Sur la hausse des impôts, d'abord. “Non, il n’y aura pas de choc fiscal”, indique-t-il. Le Premier ministre tient à préciser: elles concernent les grandes entreprises.

“Ça représente 300 entreprises qui font plus d’1 milliard. C’est un effort exceptionnel et temporaire”, estime-t-il.

Pas de nouvelle loi sur l'immigration

Autre catégorie touchée par ces hausses d’impôts, les Français les plus aisés. “Un certain nombre de contribuables les plus fortunés, qui je pense pourront faire cet effort de solidarité. Par exemple, un couple qui cumule un revenu de 500.000 euros par an. Mais pas en dessous”, insiste-t-il. Cet effort pour les plus riches permettrait de récupérer 2 milliards d'euros.

Autre sujet qui agite le débat, l'immigration. Loin des propos clivants de son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, il veut aussi montrer que c'est lui qui fixe la ligne. Si Bruno Retailleau penche pour la fermeté, Michel Barnier est, là aussi, plus mesuré.

“Pourquoi je peux allier l'humanité ou la dignité avec la fermeté, c’est que si on maîtrise l’immigration, et nous allons la maîtriser concrètement, on pourra accueillir plus dignement ceux que nous accueillons”, précise-t-il.

Michel Barnier semble écarter l'idée d'une nouvelle loi sur l'immigration. "Je ne vais pas me lancer dans de grands débats idéologiques", assure-t-il.

Héléne Terzian avec Guillaume Descours