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Immigration: "C'est moi qui fixe la ligne", assure Michel Barnier qui promet “des mesures rigoureuses”

Michel Barnier sur le plateau de France 2 ce jeudi 3 octobre 2024

Michel Barnier sur le plateau de France 2 ce jeudi 3 octobre 2024 - Thomas SAMSON / AFP

"C'est moi qui fixe la ligne": Michel Barnier a entendu jeudi asseoir son autorité, en assumant des hausses d'impôt pour quelque "300 entreprises" ainsi que "les personnes les plus fortunées", malgré les frictions avec le camp macroniste, et en nuançant la ligne dure prônée par son ministre de l'Intérieur sur l'immigration.

"C'est moi qui fixe la ligne" sur l'immigration, et "il y aura des mesures rigoureuses pour (la) maîtriser", a assuré jeudi soir sur France 2 Michel Barnier après des propos controversés du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, notamment sur l'État de droit.

Le Premier ministre a semblé écarter l'idée d'une nouvelle loi sur l'immigration, comme réclamée par la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen. "Je ne vais pas annoncer des lois à l'avance", a-t-il dit, mais "peut-être qu'il y aura des changements de la loi si c'est nécessaire".

"Des mesures rigoureuses pour maîtriser l'immigration"

"On vient de légiférer (en décembre 2023, ndlr), on va appliquer les règles pour mieux maîtriser l'immigration, accueillir ceux qu'on a envie d'accueillir et ceux qui ont le droit d'être accueillis chez nous parce qu'ils sont réfugiés", a-t-il expliqué. Tout en estimant qu'il y avait des "progrès possibles dans le cadre de la loi actuelle" et qu'il y aurait "des mesures rigoureuses pour maîtriser l'immigration".

"Je ne vais pas me lancer dans des grands débats idéologiques", a ajouté Michel Barnier. Il a estimé avoir "la chance" d'avoir pu composer un "gouvernement composé de pluralisme (...), d'hommes et de femmes qui ne viennent pas tous du même endroit", en citant son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et celui de la Justice, Didier Migaud, aux sensibilités différentes sur le sujet.

Interrogé sur le sujet de l'Aide médicale d'État (AME) permettant aux sans-papiers d'accéder à des soins, dispositif dont Bruno Retailleau souhaite réduire le périmètre, Michel Barnier a estimé qu'on "peut mieux (la) gérer". "C'est une question plus large, on va voir calmement les choses pour que ceux qui y ont droit puissent la recevoir", a-t-il ajouté.

La rédaction avec AFP