RMC
Politique

"Il faudra attendre 2027": après un accueil mouvementé, Emmanuel Macron au contact des Français

placeholder video
Encore un déplacement mouvementé pour Emmanuel Macron dans l'Hérault. Le président a été obligé de rester "confiné" dans une école où il a rencontré des enseignants. C'est finalement à Pérols que le chef de l'Etat a pu aller se confronter quelques minutes avec des Français.

Nouvel accueil mouvementé pour Emmanuel Macron, ce jeudi. Le président était en déplacement à Ganges, dans l'Hérault. Un village quadrillé par les gendarmes et envahi par des manifestants rassemblés devant la mairie. Impossible pour le chef de l'Etat de sortir du collège où se déroulait son déplacement.

Mais le président est finalement allé au contact lors d'une étape qui n'avait pas du tout été annoncée, ni prévue à l’agenda. À Pérols, à côté de l'aéroport, il est allé boire un verre en terrasse, et est allé au devant des passants juste avant de décoller. Mais pour s’offrir ces images, en bras de chemise en pleine rue, sans casseroles ni manifestants, le président a dû ruser. Ni les journalistes ni même les élus locaux n’avaient été prévenus de cet arrêt inopiné où le chef de l’Etat a passé une heure, en étant parfois vivement interpellé.

“Voilà, Madame n’est pas contente. Je ne vais pas démissionner, je vous rassure, il faudra attendre 2027”, a indiqué le président de la République. “Quand vous avez été élu pour la première fois, je pensais que vous étiez un minimum démocrate”, lui répond une manifestante.

"Je vais continuer à combattre"

Le président veut ainsi prouver qu’il ne s’interdit pas d’aller au contact, qu’il n’est pas empêché. Il le dit lui-même: “Il faut tenir, mais j’avance”, tout en distinguant la colère de l’incivisme, selon lui, de ceux qui coupent le courant ou jettent des œufs.

Le collège où il était en visite avait été plongé dans le noir à son arrivée. Il y a eu des gaz lacrymogènes dans le village, mais au final des échanges sans incident avec les professeurs, assis en rond dans la cour. “J’ai la conviction que je vais continuer à convaincre”, glisse Emmanuel Macron à la sortie. Espère-t-il un nouveau départ? Avec les Français, “c’est comme un couple, il y a des hauts et des bas, mais il est toujours solide”, veut croire le chef de l’Etat.

Sébastien Krebs avec Guillaume Descours