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Israël-Iran: pourquoi Emmanuel Macron s'est mis dans une position d'équilibriste avec ses déclarations

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La prolifération nucléaire iranienne est une "menace" a dit Emmanuel Macron dimanche soir depuis le Groenland, en chemin pour le G7, en assumant sa position sur ce conflit.

Le conflit ouvert entre Israël et l’Iran va s’inviter à la table du G7 qui s’ouvre ce lundi au Canada. Emmanuel Macron a atterri cette nuit vers 3h du matin. Le président français était lundi au Groenland, pour défendre ce territoire danois face aux convoitises de Donald Trump, et il s’est exprimé sur la situation au Moyen-Orient.

Le président français est sur un fil. Il a réaffirmé son soutien à la sécurité d'Israël sans pour autant approuver les frappes de Benjamin Netanyahu, mais sans les condamner non plus. Emmanuel Macron, qui a été contraint de se justifier.

“J’ai dit vendredi très clairement que la France était très préoccupée par la prolifération nucléaire et les activités nucléaires en cours de l’Iran et que celles-ci constituaient une menace très claire pour toute la région, et même pour nous-même. Ça ne veut pas dire pour autant que j’ai cautionné quoi que ce soit”, appuie-t-il.

Un appel aux Etats-Unis

La France n’a pas participé aux opérations, répète Emmanuel Macron, et n’a pas été sollicitée, à ce stade, pour aider Israël à se protéger. Le chef de l’Etat répète que le sujet nucléaire doit se régler autour d’une table.

“Nous appelons, le plus vite possible à un retour des discussions”, assure-t-il. C’est ce qu’il redira tout à l’heure au G7 tout en reconnaissant, entre les lignes, que ni la France ni l’Europe n’ont les moyens de les imposer. “Les Etats-Unis, eux, en ont la capacité”, dit-il.

Sébastien Krebs avec Guillaume Descours