"J'en veux aux tueurs de la police": le père de Cédric Chouviat, mort après son arrestation, interpelle Christophe Castaner sur RMC
L'émotion est toujours là, et elle est accompagné d'une colère froide. Lundi, Christophe Castaner a notamment annoncé la fin de la technique de "l'étranglement", une technique d'interpellation de prise par le cou, jugée dangereuse. Une demande de longue date de la famille de Cédric Chouviat. Ce livreur est mort à Paris le 3 janvier, après une interpellation. "Si un policier ou un gendarme doit maintenir quelqu'un au sol lors de son interpellation, il sera désormais interdit de s'appuyer sur sa nuque ou son cou", a insisté le ministre de l'Intérieur.
Une demande de longue date de la famille de Cédric Chouviat: ce livreur est mort à Paris le 3 janvier, après une interpellation. Selon le rapport d’autopsie, le père de famille, livreur en scooter à Paris, est décédé des suites d’une asphyxie et d’une fracture du larynx. Pour sa famille et ses avocats, un plaquage ventral et la technique de l'étranglement sont à l'origine de son décès.
Sur RMC, mardi matin, la famille a interpellé Christophe Castaner. Le père de Cédric Chouviat, très ému, a confié en "vouloir aux tueurs de la police":
"Aujourd'hui, il y a quatre individus qui ont tué notre enfant. Ils sont libres, libres de faire ce qu'ils veulent. On suppose qu'ils travaillent. On n'a pas eu d'excuses ni de condoléances de leur part. Il y a un mutisme total. On ne peut pas laisser ces gens comme cela. Ils doivent être punis. Ca fait 5 mois qu'ils peuvent nous contacter. Je n'ai aucun respect pour eux et ce sera comme cela jusqu'à la fin".
"On m'a volé mon enfant"
Revenant sur les circonstances de la mort de son fils, Cédric Chouviat précise:
"Oui la police est violente. Pas toute la police évidemment. Mais on en veut aux racistes, aux tueurs de la police... Ces gens qui vont au bout pour une contrôle d'identité banal, au pied de la tour Eiffel. Où était le danger? Nous voulons la vérité".
Visiblement touché, Christian Chouviat souffle:
"Je n'en veux pas à la police, mais à ces quatre individus. On n'est pas anti-police, anti-justice: j'ai de la haine envers ces quatre personnes. Ils m'ont enlevé la prunelle de mes yeux. J'ai perdu un enfant, non pas à cause d'un accident de la route, on me l'a volé. On m'a volé mon enfant. On a volé un père de famille de cinq enfants. Quand j'ai un petit de 4 ans qui me dit: 'Viens, on va au cimetière voir papa'... Je n'arrive pas à la lire la plaque sur la tombe de mon fils".