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"Je ne suis pas Charlie": quand Jean-Marie Le Pen évoquait les attentats contre Charlie Hebdo

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Mort 10 ans jour pour jour après l'attentat contre Charlie Hebdo, Jean-Marie Le Pen déplorait à l'époque le mouvement "Je suis Charlie" et évoquait la "signature des services secrets".

Le fondateur du FN Jean-Marie Le Pen est mort ce 7 janvier 2025, 10 ans jour pour jour après les attentats de Charlie Hebdo en 2015. Quelques jours après l'attaque terroriste qui avait fait 12 morts, il assurait ne pas "être Charlie" déplorant la mort de "12 compatriotes"

Dénonçant le rassemblement pour Charlie Hebdo dans la foulée des attentats: "Je suis désolé, je ne suis pas Charlie". "Je trouve scandaleux l'escroquerie politique qui consiste à transformer le mouvement sympathique en faveur des victimes, en un mouvement politico et commercialo-médiatique pour faire vendre le contenu politique de Charlie Hebdo qui est d'extrême-gauche. Je trouve ça assez choquant sincérement", poursuivait-il au micro de TV Vendée le 21 janvier 2015.

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Théorie du complot

"Je suis Charlie Martel", ajoutait Jean-Marie Le Pen en référence à Charles Martel, homme d’État et chef militaire Franc connu pour avoir repoussé les armées arabes en 732 à Poitiers, et estimait que le Front national aurait du être au premier rang de la marche républicaine dont il avait été exclu.

Dans une interview à un tabloïd russe, Jean-Marie Le Pen assurait même que "l'opération" des frères Kouachi portait "la signature des services secrets", évoquant la carte d'identité oubliée par l'un des deux frères Kouachi dans une voiture utilisée par les terroristes.

"On nous dit maintenant que ces terroristes sont juste des idiots. Toute l'opération porte la signature de services secrets. Bien sûr, nous n'avons pas de preuve. Je ne dis pas que les autorités françaises sont derrière ce crime, mais qu'ils ont pu avoir permis qu'il ait lieu", avait ajouté celui qui était encore à l'époque président honoraire du FN.

G.D.