"Je serai Astérix face aux Romains": Charles Consigny débat à l'université d'été LFI sur les "Nicolas qui paient"

Les universités d'été de LFI ont lieu du 21 au 24 août à Valence (Drôme). Ce vendredi, l'avocat et membre des Grandes Gueules, Charles Consigny, débat avec le coordinateur national du mouvement, Manuel Bompard. Le thème: "C’est Nicolas qui paie ou c’est Vincent qui pille ?"
"J'aime l'adversité"
Nicolas, c'est ce prénom popularisé sur le réseau social X, symbolisant pour ceux qui l'utilisent le Français de classe moyenne payant trop d'impôts. Ce concept est aussi associé à l'idée que trop de dépenses inutiles sont effectuées par les collectivités et qu'il y aurait trop de prestations sociales.
De l'autre coté, Vincent évoque de manière implicite Vincent Bolloré, milliardaire. LFI plaide notamment pour la taxation des ultra-riches.
"Ça m’amuse, je ne doute pas que la salle sera acquise à la cause de mon adversaire. Je ne doute pas qu’ils feront marcher l’applaudimètre, mais je m’en fous", réagit ce vendredi quelques heures avant le débat Charles Consigny, interrogé au téléphone dans les Grandes Gueules. "J'aime l'adversité!"
"Je serai tel Astérix le Gaulois face à des centaines de légionnaires romains. Je vais les mettre au tapis un par un3", s'amuse Charles Consigny
Selon l'avocat, "la France est le pays le plus taxé du monde". "Ces taxes reposent sur un petit nombre de personnes", affirme-t-il, défendant le concept de Nicolas, ce Français de la classe moyenne qui paierait donc trop d'impôts
"J’y vais de manière respectueuse. Toutes les formations méritent d’être respectées. On peut avoir un dialogue constructif et non caricatural", veut croire l'avocat membre des Grandes Gueules.
"LFI essaie de récupérer le 10 septembre"
Nul doute que le mouvement du 10 septembre s'insérera dans le débat puisque comme le rappelle Charles Consigny, cet appel à la mobilisation et au blocage est né sur les réseaux sociaux, en "réaction à la surfiscalisation", en lien avec "Nicolas". "LFI arrive et essaie de récupérer ce mouvement. Je vais dire les vérités sur ce sujet : ils essaient, ils vont faire dire à ce mouvement le contraire de ce pour quoi il a émergé."
Le journaliste co-auteur de "La Meute" interdit aux Amfis
Malgré les débats annoncés lors de ces universités d'été, LFI a refusé d'accréditer le journaliste du Monde Olivier Pérou, co-auteur avec Charlotte Belaïch (Libération) du livre-enquête La Meute, relatant les pratiques du mouvement insoumis et le culte du chef qui régnerait autour de Jean-Luc Mélenchon.
Le mouvement accuse le journaliste de l'avoir "lourdement diffamé" et d'avoir "inventé de fausses informations" sur sa vie interne. Sollicitée par l'AFP, la Société des rédacteurs du Monde (SRM) a jugé la décision de LFI "indigne" et contraire à "la liberté de la presse". "C'est un précédent assez grave", a déclaré la journaliste Isabelle Mandraud, vice-présidente de la SRM.