Mouvement du 10 septembre: "Les gens ont raison de sortir dans la rue", estime Louis Boyard

La gauche, qui fait sa rentrée politique cette semaine avec les universités d'été de plusieurs partis, s'engage dans le soutien au mouvement de blocage du 10 septembre, avec en ligne de mire la censure du gouvernement. "Il y a un ras-le-bol général qui est légitime", appuie ce jeudi sur RMC le député LFI Louis Boyard. "On appelle à se mettre au service de la mobilisation", affirme-t-il, réfutant toute "récupération".
Insoumis, Ecologistes, communistes et, dans une moindre mesure, socialistes, voient tous d'un bon œil les appels de collectifs citoyens à "tout bloquer" en France le 10 septembre, qui se cristallisent autour des coupes voulues par François Bayrou pour le budget 2026 (près de 44 milliards d'euros d'économie).
"Le RN n’est jamais aux côtés des gens quand ils vont dans la rue", tacle Louis Boyard
"Il n'y a pas de temps à perdre"
Pour La France insoumise, qui réunit ses troupes près de Valence, dans la Drôme, à partir de jeudi, le mot d'ordre n'a pas changé depuis la nomination de François Bayrou en décembre: la censure du gouvernement. "Il n'y a pas de temps à perdre face au plan Bayrou. Il faut mener la bataille dans les institutions et dans la rue", a martelé le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard.
"Quand le peuple appelle les responsables politiques à ne pas laisser faire ce qui est en train de se passer, on prend nos responsabilités et on ne laisse pas passer. Se mettre au service du mouvement, ça implique aussi de garder une forme de respect", assure Louis Boyard.
Les Insoumis ont planté le décor en appelant dans une tribune "tous ceux qui partagent nos principes et notre volonté d'action pour en finir avec le gouvernement Bayrou (à) se mettre immédiatement au service des collectifs locaux qui proposent cette mobilisation et à tout faire pour sa réussite".
"Respecter la volonté du peuple français"
Une position qui a évolué: dans un premier temps, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon avait affirmé sur son blog se reconnaître dans les "motifs de cette action", tout en soulignant l'importance de son "indépendance" comme "condition de son succès".
"On va respecter la volonté du peuple français. On négocie avec le peuple, c’est lui qui est souverain. Le Premier ministre n’est même pas censé être Premier ministre: tout le monde a voté pour ne pas voir ces gens-là. Les gens ont raison de sortir dans la rue: c’est la seule chose qu’il leur reste", estime le candidat malheureux à la mairie de Villeneuve-Saint-Georges.