La gauche fait sa rentrée politique et menace le gouvernement Bayrou

À Valence, Strasbourg ou Montpellier, la gauche fait sa rentrée politique en ordre dispersé. Entre universités d’été, mobilisation du 10 septembre et menaces de motion de censure, les partis affichent une même volonté: précipiter la chute du gouvernement de François Bayrou.

C'est l'heure de la rentrée politique pour la gauche: plusieurs partis ouvrent ce jeudi 21 août leurs universités d'été. La France insoumise est à Valence dans la Drôme, les écologistes sont à Strasbourg (Bas-Rhin) et dès vendredi, les communistes seront à Montpellier dans l'Hérault. Suivront en milieu de semaine prochaine les socialistes à Blois (Loir-et-Cher).

Le reste de la gauche, le RN, la droite et les partis de la coalition gouvernementale termineront ensuite le bal jusqu’au mois de septembre. Au programme de LFI: un grand entretien avec la militante féministe antiraciste Rokhaya Diallo et un débat entre l’avocat de droite Charles Consigny et le responsable insoumis Manuel Bompard.

Gérald Darmanin réunit pour la troisième année consécutive ses proches dans son fief de Tourcoing (Nord). Bruno Retailleau organise la rentrée de ses troupes dans les Yvelines, à Port-Marly, le 6 et 7 septembre. Le Rassemblement national fera de son côté sa rentrée à Bordeaux, du 12 au 14 septembre.

"Il n’y aucune raison de ne pas censurer"

Une rentrée aux quatre coins du pays, donc, et en ordre dispersée. Mais avec un objectif commun pour la gauche: entrainer la chute du gouvernement de François Bayrou. À entendre les plus déterminés, le gouvernement de François Bayrou vivrait ses derniers jours. Les insoumis veulent déposer une motion à l'Assemblée. "Il n’y aucune raison de ne pas censurer", appuie l'écologiste Marine Tondelier.

La pression est aussi dans la rue. LFI, écolos, communistes et même - dans une moindre mesure - le PS soutiennent la mobilisation du 10 septembre. "On est sur le même niveau de colère qu'au lancement des gilets jaunes", veut se convaincre un ami de Jean-Luc Mélenchon. Selon nos informations, l'insoumis Louis Boyard va lui se lancer dans une tournée des lycées pour entrainer derrière lui les jeunes contre le gouvernement.

Mais pour le faire chuter, il faut une majorité. Or, en expliquant que le budget n'est pas acceptable en l'état, le parti socialiste n'est-il pas en train d'ouvrir la porte à de possibles négociations. En cas d'accord, cela sauverait le gouvernement d'une censure. Des consultations commenceront d'ailleurs la semaine prochaine.

Cyprien Pézeril