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Jean-François Copé veut une présidentielle anticipée: "Il faut qu’Emmanuel Macron sorte par le haut"

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Sur RMC, ce mercredi, le maire LR de Meaux Jean-François Copé estime qu'Emmanuel Macron doit démissionner pour permettre la tenue d'une présidentielle anticipée en avril-mai 2025. Un moyen selon lui d'éviter la paralysie politique, sociale et économique puis un potentiel mouvement populaire violent.

En pleine crise politique, et alors que le nouveau Premier ministre François Bayrou est déjà dans la tourmente, le maire LR de Meaux Jean-François Copé appelle à une présidentielle anticipée en avril-mai pour éviter un effondrement de la République. Aucune majorité ne se dégageant à l'Assemblée nationale, l'élu appelle ce mercredi sur RMC et RMC Story au rétablissement "d'une majorité absolue de gauche ou de droite".

Et pour se faire, il faut rappeler les Français aux urnes. "C'est absolument inévitable", assure-t-il sur le plateau des Grandes Gueules. "Nous ne pouvons pas dissoudre malheureusement jusqu'au 9 juin, donc c'est bloqué. Il ne faut pas qu'Emmanuel Macron prenne le risque de redissoudre parce qu'il risque d'être encore désavoué", selon Jean-François Copé, qui assure voir dans sa ville le niveau de détestation à l'égard du président de la République.

"L'Assemblée reviendrait pareille ou pire encore, ingouvernable, et il serait obligé de partir avec une présidentielle anticipée sans possibilité de dissoudre pour le nouveau président. Donc là, on peut fermer la France", craint le maire.
Jean-François Copé face aux GG - 18/12
Jean-François Copé face aux GG - 18/12
19:57

Pour éviter la paralysie politique, sociale et économique, il faut une présidentielle anticipée d'après Jean-François Copé: "La seule solution, c'est d'attendre autant qu'on peut jusqu'au mois d'avril-mai. Là, il y aurait une présidentielle anticipée et sous 40 jours, un nouveau président de la République et une nouvelle Assemblée".

Dans ces conditions, "la droite de gouvernement" doit se préparer: "Les LR, les macronistes de droite, les Horizons et les centristes de droite doivent d'urgence se parler et commencer à réfléchir à qui pourrait être le candidat".

Le risque d'un retour des Gilets jaunes?

Mais pour une présidentielle anticipée, il faudrait qu'Emmanuel Macron démissionne. Et rien ne l'oblige à quitter l'Elysée, pas même les conseils de Jean-François Copé. Pour autant, le maire LR de Meaux juge que le président de la République doit réfléchir à la façon de débloquer le pays pour éviter une crise financière et sociale "extrêmement violente".

"Emmanuel Macron, il faut qu'il sorte par le haut, pas par le bas. Je redoute qu'à force de ne rien décider, c'est que les Français refassent un acte violent et que les Gilets jaunes à côté ne soient qu'une promenade de santé. Les Français, ils sont monarchistes, mais ils sont aussi régicides", conclut-il.

Jean-François Copé n'est pas le seul à évoquer une présidentielle anticipée. La cheffe de file du Rassemblement national Marine Le Pen, deux fois opposée à Emmanuel Macron au second tour des présidentielles 2017 et 2022, se prépare à déjà à un nouveau scrutin avant 2027. "Emmanuel Macron c'est fini ou presque", assure-t-elle.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC