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Jours fériés supprimés: le gouvernement veut régler rapidement les négociations avec les syndicats

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Le gouvernement de François Bayrou souhaite rapidement régler le dossier des jours fériés supprimés. Le Premier ministre a posé un ultimatum aux syndicats.

Le gouvernement veut aller vite. Comme pour expédier un sujet autement impopulaire. Le 15 juillet dernier, François Bayrou proposait de mettre au fin au caractère ferié du lundi de Pâques et du 8 mai pour remplir les caisses de l'État. Ce week-end, le gouvernement a écrit aux partenaires sociaux pour cadrer les modalités des négociations.

Ces dernières doivent se terminer au plus tard le 30 septembre prochain, selon François Bayrou. Les salariés du privé comme du public pourraient être concernés dès 2026. Ils travailleront plus pour gagner autant.

Le surplus de production versé à l'État

À ce stade, mais cela peut évoluer, le lunidi de Pâques et le 8 mai sont les deux dates ciblées. Les employeurs devront verser le surplus de production à l'État, comme c'est le cas pour la journée de solidarité.

"Les entreprises verseront une contribution à l'État, 0,6% de la masse salariale. Et les salariés, qui actuellement sont payés mais ne travaillent pas ces deux jours-là, pourraient toujours être payés, mais travailleraient", détaille Bernard Vivier, directeur de l'Institut supérieur du travail. Fonctionnaires ou salariés du privé seront donc payés comme pour une journée normale.

Cela pourrait rapporter plus de quatre milliards d'euros dans les caisses publiques. Le Premier ministre évoque des "marges de manoeuvres", qui semblent en réalité limitées. "Il faut bien que ce travail supplémentaire soit réalisé", insiste Matignon.

Les partenaires sociaux doivent dire avant le 1er septembre s'ils acceptent de rentrer en négocations. L'intersyndicale dénonce déjà la volonté du gouernement de "revenir sur 70 ans de luttes et d'acquis sociaux". La CFDT avait déjà jugé "inacceptable" ce projet. Une pétition lancée par les syndicats a atteint plus de 300.000 signatures.

Cyprien Pèzeril et Lise Tavelet (avec TRC)