"On va feinter": les agriculteurs du convoi d'Agen veulent "bloquer Rungis et rentrer dans Paris"

Le convoi de Rungis va reprendre la route ce mardi matin, depuis Pierrefitte-sur-Sauldre, dans le Loir-et-Cher, où les agriculteurs ont passé la nuit, sur une parcelle d'un exploitant solidaire. "On est 700, les paysans se sont levés. On va se préparer à franchir les ponts de la Loire", précise Serge Bousquet-Cassagne, président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, invité dans Charles Matin, sur RMC.
"On va feinter comme au rugby"
La circulation est "bloquée" au niveau des ponts de la Loire selon lui. "Apparement le gouvernement ne veut pas qu'on passe la Loire" mais "l'objectif est toujours le même, il n'a pas changé."
"C'est toujours d'aller bloquer Rungis et essayer de rentrer dans Paris", assure Serge Bousquet-Cassagne.
Ce dernier ajoute que le cortège "va tenter de franchir les lignes rouges dans le respect le plus total des forces de l'ordre et de la population." Pour cela, les agriculteurs vont "feinter comme au rugby", ironise-t-il.
La hantise des agriculteurs, c'est que les forces de l'ordre ne les laisse pas passer. "Ils sont là pour nous ralentir, pour qu'on s'épuise mais on a des ressources", assure Serge Bousquet-Cassagne.
>> EN DIRECT. Colère des agriculteurs: "On va feinter", le convoi d'Agen vise Rungis et Paris
Les agriculteurs du convoi, emmené par 300 véhicules, ne sont pas satisfaits par les mesures détaillées par le Premier ministre Gabriel Attal, mardi. "Je crois que le gouvernement a oublié qu'il était gouvernant depuis 7, 8 ou 9 ans et que depuis 30 ans, les politiques agricoles ont produit les mêmes effets: la disparition des agriculteurs de France", raconte le représentant syndical.
"On est largement, largement loin du compte", insiste-il.
Le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, prévient: "Il n'est pas question d'aller à la confrontation" avec les policiers "jusqu'à une certaine limite acceptable par tout le monde".