DIRECT. Colère des agriculteurs: 91 personnes interpellées à Rungis après une intrusion
- 80 points de blocage persistaient un peu partout en France à la mi-journée. Notre liste complète des barrages à retrouver ici
- Les agriculteurs mobilisés autour de Paris se sont rapprochés de la capitale pour accentuer la pression après les annonces de Gabriel Attal, qui n'ont pas convaincu les manifestants
- 15 agriculteurs ont été interpellés en fin de matinée près du marché de Rungis
- Les réponses de l'UE : la Commission européenne a annoncé vouloir proposer une dérogation "partielle" à propos de l'obligation des jachères et des "mesures de sauvegarde" pour tenter de minimiser l'impact des importations ukrainiennes sur le marché européen.
- La Confédération paysanne "appelle à bloquer les centrales d'achat", les "marchés de gros" et les "industries agroalimentaires"
Les décisions européennes n'ont pas convaincu les agriculteurs
Les blocages se poursuivent en France, un jour après les concessions de la Commission européenne, sur les jachères et les importations ukrainiennes. Cela n'a pas convaincu les agriculteurs européens, qui se dirigent vers Bruxelles où se tient un sommet européen, ce jeudi.
La France veut lancer le chantier de "simplification" de la PAC
Le ministre français de l'Agriculture Marc Fesneau a appelé mercredi à Bruxelles à "simplifier" rapidement les procédures de la Politique agricole commune (PAC), dont le secteur critique la complexité, promettant des propositions avec d'autres Etats membres.
"On ne peut avoir une PAC qui soit à ce point complexe et incompréhensible, parfois tant pour nos administrations que nos agriculteurs. On a besoin de s'engager résolument dans la voie de la simplification", a-t-il lancé devant la presse.
Une partie du convoi d'agriculteurs du Sud-Ouest vers Rungis passe la nuit dans le Loiret
Bloqué par les forces de l'ordre dans le Loiret, une partie du convoi d'agriculteurs parti du Sud-Ouest à destination du marché de gros de Rungis (Val-de-Marne) à l'appel de la Coordination rurale, a décidé d'y passer la nuit.
"On reste là ce soir. On attend de voir ce qu'ils vont faire de nos gars en garde à vue. Ce soir, on dort dans une salle chauffée mise à disposition par la mairie (de Sully-sur-Loire). On verra demain matin ce qu'on fait", a déclaré mercredi soir aux journalistes Jean-Pierre Labeau, de la Coordination rurale (CR).
"On a un autre groupe qui reste vers Etampes", en Essonne, a-t-il ajouté.
Pas "de prétexte à revenir en arrière sur la transition écologique", réaffirme Béchu
Le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu a réaffirmé mercredi qu'il ne pouvait pas y avoir "prétexte à revenir en arrière sur la transition écologique", lors de de ses voeux aux acteurs de l'écologie et des territoires.
"Les agriculteurs ne sont pas les ennemis de l'écologie, ils en sont des artisans", a estimé Christophe Béchu tout en reconnaissant qu'ils "se trouvent parfois confrontés à un mur de complexité".
Point sur la circulation et les blocages
Voici la liste des manifestations qui entravent la circulation, d'après Vinci Autoroutes, à 20h45:
- Coupure de l’A7 dans le secteur de Vienne dans les deux sens
- Coupure de l’A7 entre Chanas et Orange en direction de Marseille
- Coupure de l’A7 entre Sénas et Chanas en direction de Lyon
- Coupure de l’A9 entre Gallargues et Nîmes Est en direction de Lyon
- Coupure de l’A9 entre Remoulins et la bifurcation A9/A7 à Orange, direction Lyon
- Coupure de l’A9 entre Nîmes Est et Gallargues, dans les deux sens
- Coupure de l’A10 entre Saint-Maixent et Poitiers dans les deux sens
- Coupure de l’A10 entre Saintes et Granzay-Gript dans les deux sens
- Coupure de l’A11 entre Corzé et Durtal dans les deux sens
- Coupure de l’A11 dans le secteur de Chartres dans les deux sens
- Coupure de l’A11 dans le secteur d’Angers dans les deux sens
- Coupure de l’A20 dans le secteur de Montauban dans les deux sens
- Coupure de l’A62 entre Montauban et Agen dans les deux sens
- Coupure de l’A68 entre Montastruc et Toulouse en direction de Toulouse
- Coupure de l’A71 entre Vierzon et Bourges dans les deux sens
- Coupure de l’A85 entre Longué-Jumelles et Beaufort-en-Vallée dans les deux sens
- Coupure de l’A87 entre Chemillé et Thouarcé dans les 2 sens
- Coupure des accès à la métropole du Mans via l’A11 depuis Paris, l’A28 depuis Tours et Alençon, et l’A81 depuis Rennes
- Coupure de l’A89 entre L’Arbresle et La Tour de Salvagny en direction de Lyon
- Coupure de l’A89 au niveau de Périgueux dans les deux sens
- En Île-de-France, coupure de l’A10 à Dourdan en direction de Paris. Accès à l’A10, depuis Paris, via la N104 puis l’entrée Dourdan.
Les 91 personnes interpellées à Rungis ont été placées en garde à vue
Un total de 91 personnes ont été interpellées mercredi à Rungis, au sud de Paris, après une intrusion d'agriculteurs en colère dans des entrepôts du marché de gros où des dégradations ont été commises.
Ces personnes ont été placées en garde à vue "pour dégradation du bien d'autrui en réunion et participation à un groupement formé en vue de la préparation de dégradations de bien", a détaillé cette source.
Les manifestants ont pénétré en fin d'après midi dans une "zone de stockage" du marché, a détaillé à l'AFP une source policière.
"Arrêtez de nous casser les bonbons avec toutes vos normes à la con"
Arrivée d’une quarantaine de tracteurs dans le centre ville de Bruxelles. La police les escorte jusqu’au square de Meeûs, à deux pas de la Commission européenne.
(M.G).
100 à 300 tracteurs attendus à Bruxelles pour le sommet de l'UE
Plusieurs centaines de tracteurs sont attendus jeudi à Bruxelles pour une manifestation d'agriculteurs venus de plusieurs pays dans le quartier européen, en marge d'un sommet des dirigeants des Vingt-Sept, a indiqué mercredi un syndicat wallon.
"Entre 100 et 300 tracteurs vont converger vers Bruxelles. Ils se dirigeront vers la place du Luxembourg" devant le Parlement européen, a indiqué une porte-parole de la Fédération wallonne de l'agriculture (FWA).
400 tracteurs de l'Aveyron déployés à Rodez
Près de 400 tracteurs, provenant de tout l'Aveyron, étaient mobilisés mercredi dans le centre de Rodez, où les agriculteurs ont jeté de la paille sur la Maison de ma Région, qui propose aux Ruthénois les services de la région Occitanie.
Affichant des pancartes aux slogans: "Fesneau démission", "Alerte Paysans en colère!", des centaines d'agriculteurs ont convergé mercredi à la mi-journée vers le centre de Rodez, suite à un appel de la FDSEA et des JA du département.
79 personnes interpellées à Rungis
Un total de 79 personnes ont été interpellées mercredi à Rungis après une intrusion d'agriculteurs dans une "zone de stockage" du marché de gros où des "dégradations" ont été commises, a indiqué à l'AFP une source policière.
Des personnes "à pied sont entrées brièvement sur une zone de stockage" et y ont "commis des dégradations", a ajouté cette source. Elles ont été "sorties des lieux par les forces de l'ordre", a-t-elle ajouté, précisant que plus personne ne se trouvait désormais à l'intérieur du site.
Plus d'informations ici.
📸 Le blocage sur l'A6 dans l'Essonne continue
Des agriculteurs sont actuellement à moins d'une dizaine de kilomètres de Rungis, au point de blocage sur l'A6, à Chilly-Mazarin, dans l'Essonne 👇
Des enfants d'agriculteurs défilent à Strasbourg
"Plus tard je veux être agri, mais pas comme ça!" peut-on lire sur une pancarte apposée sur un petit tracteur piloté par un enfant.
À Strasbourg, des enfants d'agriculteurs ont défilé, en marge des manifestations organisées partout en France. "Demain, je vous nourris", ou encore "Et nous? Quel avenir pour nous?", pouvait-on lire également sur deux autres pancartes.
En Espagne, les syndicats agricoles seront reçus vendredi par le gouvernement
Le ministre espagnol de l'Agriculture a annoncé aujourd'hui qu'il recevrait en urgence vendredi les principaux syndicats agricoles du pays pour discuter des problèmes rencontrés par le secteur, qui a annoncé rejoindre le mouvement de colère des agriculteurs européens.
Le secteur agricole "est confronté à une frustration et un malaise croissants", en raison "de la bureaucratie étouffante générée par les réglementations européennes", ont justifié les syndicats, qui souhaitent leur "assouplissement" ainsi qu'un "plan d'action" pour les agriculteurs.
Ces organisations dénoncent notamment la "concurrence déloyale" des produits extracommunautaires ne respectant pas "les règles européennes" en matière de respect de l'environnement et menace "la viabilité de milliers d'exploitations agricoles en Espagne et en Europe".
Les agriculteurs de la Coordination rurale refoulés à l'entrée des bâtiments du marché de Rungis
Les agriculteurs de la Coordination rurale, arrivés à Rungis, ont tenté de forcer l'entrée du marché, refoulés par les forces de l'ordre, comme on peut le voir sur les images de notre confrère de Libération, Eléonore Disdero.
Karine Duc a affirmé sur BFMTV il y a quelques minutes que le directeur du marché devrait recevoir une délégation du syndicat agricole.
Nous ne sommes pas les ennemis des agriculteurs", assure l'écologiste Marine Tondelier
"Nous ne sommes pas les ennemis des agriculteurs", a déclaré la secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, mercredi depuis une ferme de Bourgogne, où elle dit "soutenir totalement" les paysans dans leur combat pour un "juste revenu".
"Je ne suis pas du tout mal aimée des agriculteurs", a assuré cette petite-fille de paysans du Pas-de-Calais, après avoir caressé des vaches bazadaises, une espèce menacée élevée dans une exploitation bio de Villebichot (Côte-d'Or), près de Dijon.
"Je n'ai aucun problème à aller sur les barrages. On l'a fait", a encore dit la patronne des anciens EELV. Elle a cependant reconnu n'avoir "pas bien été accueillie en Lot-et-Garonne", fief de la Coordination rurale, fin mars.
La Coordination rurale reçue à Matignon : " On lui a fait part de nos propositions, les cartes sont entre les mains" de Gabriel Attal, affirme Karine Duc
Une délégation de la Coordination rurale a été reçue aujourd'hui à Matignon entre 12h et 14h.
"On a exposé l'ensemble de nos requêtes avec détermination. Il avait besoin d'entendre un discours franc. On lui a parlé de sujets vrais, détaillés. On lui a dit qu'il y avait des possibilités d'issues. On lui a fait part de nos propositions. Les cartes sont entre [les] mains" de Gabriel Attal", a déclaré sur BFMTV Karine Duc, co-présidente de la Coordination rurale, actuellement à Rungis.
Des agriculteurs de la Coordination rurale attendent le directeur du marché de Rungis
Karine Duc, co-présidente de la Coordination rurale, affirme sur BFMTV qu'ils "attendaient" le directeur du marché de Rungis.
"On veut simplement visiter. On n'a pas pu rentrer, on s'est fait sortir. On attend le directeur qui nous a dit qu'il allait reçevoir un groupe. Le groupe sera composé de jeunes qui veulent savoir ce que leur réserve l'avenir. Nous espérons qu'il tiendra parole et qu'il viendra nous chercher", a-t-elle déclaré depuis Rungis.
"Non, ce n'est pas la faute de l'Europe, ce n'est pas de la faute de ce gouvernement" déclare la porte-parole du gouvernement
"Il y a deux démarches et deux attitudes ici : la première consiste à chercher des coupables en permanence. Une autre à trouver des solutions", a déclaré Prisca Thevenot, la porte-parole du gouvenrement, lors des questions au gouvernement.
" Non, ce n'est pas la faute de l'Europe ; non, ce n'est pas la faute de ce gouvernement, ni même des anciens gouvernements " a-t-elle asséné en réponse aux oppositions.
Crise agricole : jachère, Ukraine... Bruxelles donne des gages aux agriculteurs
La Commission européenne tente de répondre à la crise agricole qui menace de s'étendre un peu partout en Europe. Dérogation sur les jachères, "mesures de sauvegarde" sur les importations ukrainiennes.
L'article sur les concessions de la Commission européenne à lire ici
"Inadmissible, ils n’ont rien fait de mal": 15 personnes interpellées à Rungis, un témoin raconte
Quinze personnes ont été placées en garde à vue après avoir été interpellées pour "entrave à la circulation" près du marché de Rungis, au sud de Paris, ce mercredi. Michel, un témoin de la scène, raconte son dégoût de voir des agriculteurs inoffensifs arrêtés.
“Je trouve inadmissible d’interpeller des agriculteurs qui manifestent pacifiquement, qui n’ont rien fait de mal, qui n’ont rien cassé”.
80 blocages, 4 500 engins et 6 000 manifestants la mi-journée
En France, il y avait aujourd'hui à la mi-journée plus de 80 blocages, 4 500 engins et 6 000 manifestants recensés, selon une source policière citée par l'AFP.
📷 Les "Centaure", véhicules blindés de la gendarmerie positionnés à Rungis
Les véhicules blindés "Centaure" de la gendarmerie sont positionnés à l'entrée du marché de Rungis, pour empêcher les agriculteurs de bloquer le marché de gros. 👇
Jachères: une concession de l'UE trop "limitée", regrettent les syndicats
La dérogation partielle sur l'obligation de jachères, proposée par Bruxelles pour 2024, intervient "tardivement" dans le calendrier agricole et reste "limitée", a regretté le Copa-Cogeca, organisation des syndicats agricoles majoritaires dans l'UE.
Outre les jachères, la puissante organisation avait réclamé des dérogations sur d'autres obligations de la nouvelle Politique agricole commune (PAC), comme la rotation des cultures. "Nous espérons que les États membres renforceront encore cette proposition", indique le Copa-Cogeca.
Les transporteurs dénoncent des "blocages inacceptables"
Déjà en crise, et bloqués par les agriculteurs depuis plusieurs jours, les transporteurs ont demandé aujourd'hui des "mesures de soutien à très court terme" pour des entreprises "exsangues".
"Nos entreprises subissent des blocages inacceptables de leur activité, tant sur les axes routiers que sur les sites logistiques et autour des places portuaires et aéroportuaires", a décrit dans un communiqué l’Union des Entreprises de Transport et de Logistique de France (Union TLF).
L'organisation alerte sur "les conséquences dramatiques de cette situation qui n’a que trop duré".
"Nous reconnaissons l’importance des revendications des agriculteurs qui sont, eux aussi, essentiels pour notre pays. Toutefois, nous exigeons la liberté effective de circulation des transporteurs et la sécurité des personnes et des biens dans les meilleurs délais", soulignent le représentant des transporteurs.
Plusieurs camions étrangers ont été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi sur la nationale 7 près de Montélimar (Drôme), bloquée par les tracteurs.
"Ils sont arrivés à Rungis" : une vendeuse de Rungis témoigne sur RMC
"Ils sont arrivés, je ne sais pas comment ils ont fait mais ils ont réussi", a relaté sur RMC, en début d'après-midi Valérie, une vendeuse du marché de Rungis. Elle pense notamment avoir vu ceux qui ont été interpellés en fin de matinée. Le parquet de Créteil a en effet annoncé que 15 personnes avaient été placées en garde à vue pour "entrave à la circulation".
"Ils vont bloquer Rungis, ils vont faire quoi?", s'interroge Valérie. "Ils vont nous laisser rentrer pour travailler, je pense qu'ils vont laisser nos clients pour acheter. Il n'est pas question de mettre à feu et à sang Paris". "Ils vont certainement ouvrir les camions et voir ce qu'il ya dedans", estime-t-elle.
"Si Rungis est bloqué, M. Macron n'a plus à manger": un vendeur dénonce sur RMC les interpellations à Rungis
🔴Document RMC
"C'est navrant. Ils viennent défendre leur "bifteck", ils n'ont rien cassé, je ne vois pas pourquoi on les arrête", témoigne sur RMC un vendeur du marché de Rungis, qui a assisté aux interpellations des agriculteurs, ce matin.
"Les agriculteurs se battent pour l'ensemble des Français" affirme Xavier Bertrand
"Ils se battent pour nous, ils se battent pour ce que l'on mange, pour ce que l'on met dans l'assiette" a déclaré au micro de France Bleu, ce midi, Xavier Bertrand.
Le président de la région Hauts-de-France estime qu'il ne s'agit pas ici d'un "comnbat corporatiste". "Ils se battent pour l'ensemble des Français".
Des agriculteurs d'Agen arrivent à Rungis
La frontière belge bloquée à plusieurs endroits
Les agriculteurs belges et français bloquent conjointement plusieurs endroits de la frontière, notamment à Bettignies et Erquelinnes, révèle La Voix du Nord.
"C’est un message envoyé à l’Union européenne, Belges et Français, nous sommes tous dans la même galère", déclare auprès de La Voix du Nord Jean-Christophe Ruffin, secrétaire régional de la fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles.
Mercosur: les écologistes demandent à Macron de former "une coalition" d'Etats contre l'accord
La tête de liste écologiste aux européennes Marie Toussaint demande mercredi à Emmanuel Macron de "passer des paroles aux actes" et de s'atteler dès jeudi, lors du sommet européen à Bruxelles, à "former une coalition d'Etats-membres contre l'accord UE-Mercosur".
Ce jeudi, la France doit porter haut et fort" une des revendications du mouvement agricole français: "l'arrêt de l'accord commercial UE-Mercosur" ((Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), écrit Mme Toussaint dans une lettre au chef de l'Etat, signée aussi par les chefs des groupes parlementaires écologistes à l'Assemblée et au Sénat, et les eurodéputés écologistes.
Alors que la colère des agriculteurs ne faiblit pas en France, "oeuvrez dès ce sommet européen à la formation d'une coalition d'Etats-membres contre l'accord UE-Mercosur", demande l'eurodéputée au président, sinon "votre opposition restera une opposition de façade".
Le ministre de l'Agriculture salue les décisions de l'UE
Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, a réagi aux annonces de la Commission européennes, aujourd'hui, sur les importations ukrainiennes et les dérogations "partielles" sur l'obligation de jachères pour les agriculteurs.
"Une solution simple et pragmatique qui conjuge transition et production" a écrit le ministre sur X (anciennement Twitter).
"Notre agriculture se meurt de votre folie dérégulatrice" fustige la députée LFI Aurélie Trouvé
Une charge contre les traités de libre échange: "Comment osez-vous faire croire que vous protéger l'exception agricole française? [...] Stop. Notre agriculture se meurt de votre folie dérégulatrice", a déclaré la députée LFI Aurélie Trouvé, lors des questions au gouvernement, à l'adresse du ministre de l'Economie Bruno Le Maire. "Une autre agriculture est possible à condition de la protéger des multinationales et de la concurrence internationale", a-t-elle plaidé.
Des dizaines d'élus en soutien sur un barrage de Beauvais
Des dizaines d'élus des Hauts-de-France arborant leurs écharpes sont venus mercredi soutenir les agriculteurs tenant depuis plusieurs jours un barrage sur l'A16 à Beauvais, au lendemain d'annonces gouvernementales qui n'ont pas apaisé la colère.
"Je suis venu par solidarité envers cette profession agricole qui est en crise, liée à un amoncellement de réglementations" et à "un manque de perspective sur ce qu'on veut pour l'agriculture de demain" a déclaré Franck Pia, maire (UDI) de Beauvais.
Sur le barrage, "il y a tous les agriculteurs rassemblés, les petits exploitants, les grands céréaliers, des éleveurs, sont tous présents pour défendre l'agriculture française, et ce qu'on a dans notre assiette," a souligné Anne-Sophie Fontaine, conseillère régionale déléguée en charge la ruralité.
📷 Des manifestations d'agriculteurs en Italie et en Belgique
La colère agricole s'étend un peu plus chaque jour en Europe. Des manifestations ont notamment eu lieu aujourd'hui en Italie et en Belgique 👇
📷Les mobilisations d'agriculteurs à travers la France
Au-delà de Rungis et des convois bloqués par les forces de l'ordre dans l'Essonne et le Loiret, la mobilisation continue un peu partout en France ce mercredi, sur les autoroutes. Notamment à Villefranche-sur-Saône, près de Lyon, à Mios, près d'Arcachon, à Chennevières-lès-Louvres, dans le Val-d'Oise 👇
Le Havre: 50 tonnes de riz brun du Pakistan saisies par les douaniers pour non-conformité
En pleine révolte du monde agricole et alors que certains agriculteurs dénoncent notamment l'importation de produits alimentaires non soumis aux mêmes normes, les douaniers du Havre ont empêché l'importation de 50 tonnes de riz brun venu du Pakistan, présentant des risques pour la santé des consommateurs.
>> Notre article à retrouver ici - Le Havre: 50 tonnes de riz brun du Pakistan saisies par les douaniers pour non-conformité
Les images du convoi de la Coordination rurale bloqué dans le Loiret
Le convoi de la Coordination rurale 47, parti lundi depuis le Lot-et-Garonne, est actuellement bloqué dans le Loiret par les forces de l'ordre. Les agriculteurs veulent monter jusqu'à Rungis et bloquer le marché de gros. 👇📷
"La ligne rouge a été franchie" : 18 personnes interpellées près de Rungis, 15 placées en garde à vue
Quinze personnes se trouvaient mercredi en garde à vue après avoir été interpellées pour "entrave à la circulation" près du marché de Rungis, en Ile-de-France, que les agriculteurs en colère, réunis en convoi, menacent d'investir, ont indiqué des sources policières et le parquet.
"Conformément aux instructions du préfet de police, la ligne rouge de tentative de blocage de Rungis ayant été franchie, 18 personnes ont été interpellées", a indiqué à l'AFP la préfecture de police.
Quinze d'entre elles ont été placées en garde à vue pour "entrave à la circulation", a précisé le parquet de Créteil.
Des agriculteurs forcent un barrage de gendarmerie
Une vidéo non-datée circulant sur les réseaux sociaux montre des tracteurs voulant se diriger en direction d'Angers forçant un barrage de gendarmes à lsur la D347 entre Saumur et Angers au niveau de la commune de Loire-Authion.
L'A11 au nord d'Angers et l'A87 au sud sont complètement bloquées par des barrages d'agriculteurs.
Les Républicains présentent 60 propositions pour faire de l'agriculture un "enjeu stratégique"
"Moins de charges, moins de normes": le groupe LR à l'Assemblée nationale a présenté mercredi un livre blanc sur l'agriculture comprenant 60 propositions qui visent à faire du secteur un "enjeu stratégique".
LR propose "moins de charges sur les contrats courts" et sur les emplois permanents, ainsi que la suppression de certaines normes comme "le pourcentage de la ferme en jachère", et la garantie "du droit à l'erreur" lors d'un contrôle.
Dans leurs propositions, les députés de droite exigent aussi la remise en place du "crédit d'impôt glyphosate", supprimé dans le budget 2024, et appellent à "reconsidérer les contrôles quotidiens des parcelles par satellite".
LR exige d'ailleurs que le calcul des retraites des agriculteurs se fasse sur "les 25 meilleures années
Gabriel Attal reçoit actuellement la Coordination rurale à Matignon
🔴Info RMC
Gabriel Attal reçoit actuellement la Coordination rurale.
Plus tôt dans la matinée, le Premier ministre a reçu la Confédération paysanne.
(JT)
Le convoi parti du Lot-et-Garonne bloqué dans le Loiret
Le convoi de la Coordination rurale 47, parti du Lot-et-Garonne lundi, est actuellement bloqué dans le Loiret. Il s'est séparé en trois groupes pour déjouer les barrages de police, indique le reporter d'RMC présent à Châteauneuf-sur-Loire.
A Sully-sur-Loire, une vingtaine de tracteurs sont arrêtés avant le pont qui enjambe la Loire par un cordon de gendarmes mobiles. Les ponts de Jargeau, Châteauneuf-sur-Loire, Sully-sur-Loire et Gien sont bloqués, a précisé à l'AFP la gendarmerie.
Sur place, la préfète de la région Centre-Val de Loire et du Loiret Sophie Brocas a indiqué à l'AFP "attendre la conclusion" d'une réunion qui se tient selon elle depuis 11H30 à Matignon avec des responsables de la Coordination rurale.
Le convoi, qui compte 200 à 300 tracteurs, avait passé la nuit chez un agriculteur sympathisant du mouvement, à Pierrefitte-sur-Sauldre (Loir-et-Cher), entre Vierzon (Cher) et Orléans, après avoir quitté les environs de Limoges mardi matin.
Gabriel Attal a fait une "belle opération de communication" tacle le président de la FNSEA
Actuellement auditionné au Sénat, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a dénoncé une "belle opration de communication" de la part de Gabriel Attal.
Selon lui, "cette belle opération de communication s'est traduit par une forme de suragacement qui nous a conduit dans la situation" actuelle.
Gérald Darmanin confirme l'envoi de renforts blindés pour empêcher l'accès à Rungis
Gérald Darmanin a indiqué sur X (anciennement Twitter) avoir envoyé des véhicules blindés en renfort pour empêcher les agriculteurs d'accéder au marché de Rungis.
"Les manifestations agriocles doivent pouvoir se tenir sans dépasser les lignes que j'ai fixé en début de semaine", a rappelé le ministre.
15 agriculteurs interpellés près de Rungis, indique le parquet de Créteil
Le parquet de Créteil a indiqué vers 12h que 15 agriculteurs ont été interpellés à proximité du marché de Rungis.
Des sources policières avaient précédemment indiqué notamment à l'AFP l'interpellation de 18 personnes.
Jachères : l'UE propose une dérogation "partielle" pour 2024
La Commission européenne a proposé mercredi d'accorder pour 2024 une dérogation "partielle" aux obligations de jachères imposées par la Politique agricole commune (PAC), qui cristallisent ces dernières semaines la grogne des agriculteurs à travers l'Europe.
Une dérogation avait déjà été accordée en 2023 pour cette règle imposant de laisser au moins 4% des terres arables en jachères ou surfaces non-productives. Cette obligation serait suspendue pour 2024, à condition que les agriculteurs atteignent 7% de cultures intermédiaires ou fixatrices d'azote, précise l'exécutif européen --un assouplissement réclamé par une majorité des Etats membres dont la France.
Des tracteurs devant le marché de Rungis
Selon des images qui circulent sur les réseaux sociaux, des tracteurs arborant le drapeau de la Coordination rurale sont arrivés devant le marché de Rungis au niveau de la porte de Paray, dont l'accès est bloqué par les forces de l'ordre.
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau appelle "au calme et à la raison"
Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau, auditionné au Sénat, a affirmé mercredi qu'il essayait "d'appeler au calme et à la raison" face à la colère des agriculteurs, estimant que beaucoup de "sujets européens" ne se "règlent pas en trois jours".
Alors que des blocages se poursuivent dans toute la France, Arnaud Rousseau a reconnu que "l'attente est énorme" face au "cumul de normes et de règles". Mais "il y a aussi beaucoup de sujets européens qui ne sont pas des sujets qui se règlent en trois jours. Donc j'essaie d'appeler au calme et à la raison", a-t-il expliqué devant la Commission des Affaires économiques de la chambre haute.
Plus d'informations ici.
L'UE propose des "mesures de sauvegarde" pour limiter les importations d'Ukraine
La Commission européenne a proposé mercredi de reconduire à partir de juin l'exemption de droits de douane dont bénéficient les produits agricoles entrant dans l'UE, en l'assortissant de "mesures de sauvegarde" pour limiter les volumes des produits les plus sensibles.
Ces "mécanismes renforcés" permettront d'adopter "des mesures correctives rapides" en cas de perturbations importantes sur le marché européen, y compris si elles sont localisées. Pour certains produits -volaille, œufs et sucre– un "frein d'urgence" est prévu pour "stabiliser" les importations aux volumes moyens importés en 2022 et 2023 -niveaux au-delà desquels des droits de douane seraient réimposés, a indiqué l'exécutif européen.
"On doit défendre des points stratégiques", explique un syndicaliste policier
Les ordres sont "clairs". Les forces de l'ordre ont des points stratégiques à défendre. "On doit défendre des points stratégiques qui doivent être gardés et qu'on ne doit pas laisser être pris par les agriculteurs", explique aux "Grandes Gueules" Grégory Joron, secrétaire général Unité SGP Police-FO.
"Il y aura confrontation et intervention seulement si les manifestants décident, malgré les annonces, de vouloir bloquer Rungis", ajoute le policier. Et en cas de contournement, "on s'adaptera", explique le fonctionnaire qui assure que pour l'instant, l'heure est au dialogue.
18 agriculteurs interpellés à proximité du marché de Rungis
18 agriculteurs ont été interpellés pour "entrave à la circulation", selon les informations du Parisien, confirmées par l'AFP.
Les agriculteurs se trouvaient à proximité du marché de Rungis. Les tracteurs ont été placés en fourrière, selon Europe 1.
Des véhicules blindés de la gendarmerie envoyés en renfort en Essonne et dans le Loiret
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a décidé d'envoyer davantage de véhicules blindés dans le Loiret et l'Essonne, afin de bloquer le convoi qui chemine vers Rungis, selon l'entourage du ministre cité par Le Parisien et BFMTV. Il s'agit, selon la même source, d'une "posture défensive".
Le convoi d'agriculteurs de la Coordination rurale 47, parti d'Agen, se trouve actuellement bloqué par un barrage des forces de l'ordre. Leur objectif est d'arriver à Rungis afin de bloquer le marché de gros.
La commissariat de Guéret (Creuse) aspergé de fumier
La cité administrative de la Creuse, où se trouve également le commissariat de Guéret, a été attaquée par des agriculteurs qui ont massivement déversé du fumier sur la façade. Si la vidéo circule sur les réseaux sociaux en masse ce 31 janvier, cet événement est intervenu mercredi dernier et prend une résonance particulière ce jour, l'indulgence dont bénéficient les agriculteurs vis à vis des forces de l'ordre faisant particulièrement débat.
"On passera coûte que coûte" affirme le co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne
"On va rester pacifiques", " on a de très bonnes relations avec la gendarmerie". "Aujourd'hui, ils ont des ordres mais on passera coûte que coûte" prévient José Perez, co-président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, au micro de BFMTV.
Son convoi, parti d'Agen, chemine direction Rungis pour bloquer le marché de gros mais fait face aux barrages des forces de l'ordre.
La liste complète des blocages région par région
"Siège de Paris", A7 toujours complètement bloquée entre Lyon et Marseille, Nîmes paralysée, Occitanie, Bretagne... Les blocages se poursuivent partout en France. RMC a recensé au moins une soixantaine de barrages que nous avons compilé dans un article complet à retrouver ici
"Pour se sortir un salaire, je travaille à l'extérieur", témoigne un agriculteur
Agriculteur-céréalier et producteur de dinde rouge des Ardennes, Alex* raconte avoir besoin d'avoir un métier à côté pour pouvoir se dégager un salaire: "Pour se sortir un salaire, je travaille à l'extérieur dans la valorisation agricole des boues de stations d'épuration qui sert de fertilisant", explique-t-il aux "Grandes Gueules".
"Je travaille le week-end et pendant mes vacances sur l'exploitation agricole avec mes parents", ajoute-t-il au micro de RMC.
*le prénom a été modifié
Mercosur : Bruno Le Maire promet un "bras de fer" à Bruxelles pour que l'accord ne soit pas signé
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a promis ce matin sur Cnews et Europe 1 que la France s'engagerait dans un "bras de fer" lors des négociations à Bruxelles pour que l'accord UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) "tel qu'il est aujourd'hui ne soit pas signé".
"Croyez moi, quand la France veut quelque chose en Europe, elle a suffisamment de poids pour l'imposer", a affirmé Bruno Le Maire.
Le président Emmanuel Macron a affirmé mardi s'y opposer en raison de "règles qui ne sont pas homogènes avec les nôtres", alors qu'il est souhaité par des pays comme l'Allemagne.
Importation de poulets ukrainiens : "C'est l'exemple parfait de la mise en concurrence des agriculteurs français"
Yann Nédelec, directeur de l'interprofession de la volaille de chair, a estimé ce matin sur RMC qu'il était nécessaire d'instaurer des quotas sur l'importation de poulets ukrainiens et des droits de douane.
En 2023, le nombre de poulets ukrainiens importés s'élève à 230 000 tonnes. "En deux ans, cela a augmenté de plus de 100%" a indiqué Yann Nédelec.
Egalim: des contrôles supplémentaires sur les centrales d'achat européennes
Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé mercredi qu'il renforcerait les contrôles sur les centrales d'achat européennes et doublerait ceux sur les distributeurs, afin de mieux faire respecter la loi Egalim censée préserver le revenu des agriculteurs. "Je ne veux pas que le revenu des agriculteurs soit la variable d'ajustement des négociations commerciales", a indiqué le ministre sur CNews et Europe 1, alors que la France est secouée depuis bientôt deux semaines par des mobilisations d'agriculteurs en colère.
"Je vais lancer des contrôles spécifiques sur les centrales d'achat européennes pour m'assurer qu'il n'y a pas de contournement par ces centrales d'achat européennes des règles de la loi Egalim", a annoncé Bruno Le Maire.
Ces contrôles ne sont cependant pas neufs, Bruno Le Maire lui-même a rappelé avoir déjà prononcé "plus de 6 millions d'euros" de sanctions à l'encontre du distributeur E.Leclerc, "parce qu'il y avait un contournement pour la centrale d'achat de Monsieur Leclerc".
Le ministre de l'Agriculture annonce 80 millions d'euros d'aides pour les viticulteurs
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a annoncé mercredi que le gouvernement mettait sur la table 80 millions d'euros supplémentaires pour soutenir "l'ensemble des régions viticoles qui sont en crise".
En pleine crise agricole, le ministre a aussi expliqué sur Sud Radio que l'Etat prendrait en charge "les intérêts d'emprunt sur l'année 2024" pour soulager la trésorerie des vignerons en difficulté.
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"On n'exclut pas de monter le ton" assure le coordinateur du blocage de l'A15 près de Paris
Sur le blocage de l'A15, le plus proche de Paris, les agriculteurs n'excluent pas de durcir la lutte si les annonces à venir sont insuffisantes: "On est pacifiques mais on ne s'exclut pas de monter le ton", assure sur RMC Aurélien, coordinateur du point de blocage et présent depuis deux jours sur le site.
"Nous sommes le point le plus proche de la capitale, on met un peu la pression sur le gouvernement en étant à un saut de puce de Paris", ajoute-t-il.
Blocage de l’A6: les agriculteurs attendent les consignes des syndicats
Sur le blocage de l’A6, en Ile-de-France, les agriculteurs attendent des consignes de leurs représentants syndicaux. Un point d’étape avec leurs troupes, après les échanges qui ont eu lieu ce mardi soir avec Matignon. Mais a priori, même si c’est difficile pour eux de rester statiques, les agriculteurs n’ont pas prévu d’avancer leur cortège sur cette autoroute A6. Et encore moins de se confronter avec les forces de l’ordre, qui sont pourtant postées avec leurs blindés à quelques centaines de mètres d’eux. "Un déploiement de force" reconnaît un céréalier, qui ne veut pas pour autant aller à l’affrontement avec son tracteur, son outil de travail. "Trop cher", dit-il, pour être sacrifié.
L’autre enjeu, c’est de ne pas perdre le soutien de l’opinion publique, qui leur est jusqu’à présent favorable et qui est, et ils le savent parfaitement, très précieuse pour peser dans le rapport de force et les négociations avec le gouvernement.
(Caroline Philippe)
Le "siège de Paris" se poursuit: la liste des blocages à Paris
Les points de blocage restent nombreux ce mercredi partout en France. En région parisienne, les agriculteurs maintiennent leur "siège de Paris":
L'A13 est fermée dans les deux sens à Mantes-la-Jolie (ouest), l'A4 dans les deux sens (est) au niveau de Jossigny, l'A15 en direction de Paris entre Argenteuil et Gennevilliers (nord-ouest), l'A6 en direction de Paris à Chilly-Mazarin (sud), l'A1 dans les deux sens juste après l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle (nord), l'A16 au niveau de l'Isle-Adam (nord-ouest). L'A10 est également coupée dans les deux sens près des Ulis (sud). L'A5a est également coupée dans les deux sens à Réau (sud-est)
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"Nous ne les laisserions pas faire": Gérald Darmanin rappelle les "lignes rouges" pour les agriculteurs
Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, rappelle sur France 2 que les agriculteurs ne doivent pas rentrer dans Paris, ni bloquer le marché de Rungis et les aéroports.
"Les agriculteurs, ce ne sont pas des délinquants, explique-t-il. Ils n’attaquent pas des policiers et des gendarmes à coups de boules de pétanque. On leur a donné des lignes claires, ne pas rentrer dans Paris ne pas bloquer Rungis, ni les aéroports. J’ai rappelé des lignes rouges. Depuis dix jours, je montre de l’écoute, de l’entente. On n’a pas envoyé les CRS, ni les gendarmes mobiles, contre les agriculteurs qui travaillent durement et dont les revendications sont légitimes. Il y a à peu près 10.000 manifestants. Pour l’instant, ils respectent les règles, ils ne s’en prennent pas aux forces de l’ordre, ne rentrent pas dans Rungis, dans Paris, dans les aéroports parisiens. Si jamais ils devaient le faire, évidemment, nous ne les laisserions pas faire. Ce n’est pas du tout la volonté du gouvernement. Je souhaite que ces protestations légitimes ne connaissent pas des difficultés de maintien de l’ordre."
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À Toulouse, les agriculteurs ont tenté de bloquer le marché de gros de la ville rose
Près de Toulouse, les agriculteurs bloquent une barrière de pégae, à Plaisance-de-Touch, en Haute-Garonne.
Les agriculteurs avaient prévu, initialement, de s'en prendre à une autre cible. Celle du marché de gros à Toulouse, une sorte de "mini-Rungis". Mais les manifestants ont été dissuadés par d'importants moyens de forces de l'ordre, dans le calme et sans violence.
Ils vérifient, désormais, les contenus des camions qui passent sur leur chemin. Plusieurs ont déjà été passés au peigne fin. Des camions de fruits et légumes, de produits frais, de fromages et d'oeufs.
À l'appel de la Confédération paysanne, les agriculteurs veulent savoir si les camions sont en règle et si les accords de libre échange sont respectés. Pour l'instant, les opérations n'ont pas permis de constater des irrégularités.
Sur l'A6, les agriculteurs déterminés à se rapprocher de Paris
Les agriculteurs continuent de montrer les muscles. Ils ne veulent pas perdre l'avantage, alors que les négociations avec le gouvernement se poursuivent ce mercredi.
Sur l'autoroute A6, le convoi s'est rapproché de Paris. Les agriculteurs se trouvent désormais à hauteur de Chilly-Mazarin, dans l'Essonne.
"On est à 5 ou 10 km de Rungis. Pour nous c'est symbolique. On voit qu'on se rapproche de Paris, donc on peut faire encore quelques pas en avant. On continue de mettre la pression et on trouvera le moyen de le faire quoiqu'il arrive", assure Stéphane Besnard, agriculteur et membre de la FDSEA d'Île-de-France.
La tension monte petit à petit. Le convoi est encadré par des blindés et de nombreux fourgons de CRS. Les manifestants assurent avoir le matériel et les tracteurs pour faire face aux blindés s'il le faut et si la confrontation arrive. Mais ce n'est pas à l'ordre du jour et l'objectif est de ne pas en arriver là. Le mot d'ordre est toujours le pacifisme.
Convoi d'Agen: "L'objectif est toujours d'aller bloquer Rungis" insiste la Coordination rurale
Le convoi de Rungis va reprendre la route ce matin. "On est 700, les paysans se sont levés. On va se préparer à franchir les ponts de la Loire", précise Serge Bousquet-Cassagne, président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, invité dans Charles Matin, sur RMC.
La circulation est "bloquée" au niveau des ponts de la Loire selon lui. "Apparemment, le gouvernement ne veut pas qu'on passe la Loire" mais "l'objectif est toujours le même, il n'a pas changé". "C'est toujours d'aller bloquer Rungis et essayer de rentrer dans Paris", assure Serge Bousquet-Cassagne.
Ce dernier ajoute que le cortège "va tenter de franchir les lignes rouges dans le respect le plus total des forces de l'ordre et de la population". Pour cela, les agriculteurs vont "feinter comme au rugby", ironise-t-il.
La Confédération paysanne "appelle à bloquer les centrales d'achat"
Dans un communiqué publié lundi soir, la Confédération paysanne appelle, ce mercredi, à "bloquer les centrales d'achat". Sont également visés tous "les lieux où s'exercent la pression sur les prix", dont les "marchés de gros" et les "industries agroalimentaires".
Un appel à la mobilisation directement lié aux annonces de Gabriel Attal, mardi. "Le discours de politique générale du Premier ministre n'a offert aucune perspective de long terme alors que des milliers d'agriculteur.trices sont toujours mobilisé-es", peut-on lire sur le communiqué.
Les blocages se poursuivent et se rapprochent de Paris
Les blocages se poursuivent en France, au lendemain du discours de politique générale de Gabriel Attal à l'Assemblée nationale, qui n'a pas convaincu les agriculteurs. Certains tracteurs se sont rapprochés de Rungis dans la nuit. Le convoi parti d'Agen est lui désormais à deux heures de Paris.
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