RMC
Politique

L'organisation des JO de Paris 2024 suscite de plus en plus de tensions politiques

placeholder video
Sécurité, billetterie, transports... Les enjeux pour les Jeux olympiques de Paris 2024 sont nombreux. Mais au plus la date de la cérémonie d'ouverture approche au plus les tensions politiques sont nombreuses et notamment entre le gouvernement, la mairie de Paris et la région Île-de-France.

Les Jeux olympiques de Paris approchent. Alors que les premiers billets ont été vendus, suscitant d’ailleurs une vive polémique, la préparation de l’événement se poursuit. Et les tensions politiques sont déjà vives.

Des tensions existent par exemple entre le ministère de l’Intérieur et les élus de Dax, Bayonne et Mont-de-Marsan. En effet, on leur a gentiment demandé de reporter ou d’annuler leurs férias pour des raisons de sécurité. Tensions aussi entre certains élus de la mairie de Paris et le comité Olympique sur les tarifs de la billetterie. Tensions encore entre la région Île-de-France et le gouvernement alors Valérie Pécresse, la présidente de la région, veut bien réorganiser le plan de transport, mais veut que Bercy paye la facture, dont les 200 millions d’euros rien que pour la ligne 14 du métro parisien.

Et puis, autre sujet très sensible: celui du périphérique et de la neutralisation d’une de ses voix pendant et surtout après les Jeux. Ce qui reviendrait à sacrifier une voie de circulation pour les transports en commun ou le covoiturage après 2024. “Le sujet fait hurler Valérie Pécresse, mais ce n'est pas notre sujet, elle n'a qu'à s'en prendre à la maire de Paris”, confie-t-on du côté du gouvernement.

Des jeux politiques

Un gouvernement justement dont les ministres sont accusés de vouloir surfer sur les JO et le premier visé, c'est Clément Beaune.

L’entourage de Valérie Pécresse soupçonne le ministre des Transports de prendre ses décisions au regard de ses ambitions pour la Mairie de Paris. “On voit bien que certains jouent à des jeux politiciens”, dit-on du côté de la région. Réponse de l'entourage de Clément Beaune: “De toute façon avec Pécresse, dès qu'il s'agit de transport on en fait toujours trop ou pas assez”.

Outre Clément Beaune, il y aurait aussi Gérald Darmanin qui voudrait lui aussi tirer son épingle du jeu. Le locataire de la Place Beauvau le répète, un tiers de son temps est consacré à l'organisation des JO depuis près d'un an. Déploiement des forces de sécurité, cérémonie d'ouverture, menace terroriste… Gérald Darmanin est sur tous les fronts.

Mais attention prévient un parlementaire d’opposition, “après le fiasco de la Ligue des Champions, il aura cette fois du mal à mentir si ça tourne mal”. Il faut dire que Gérald Darmanin fait clairement de ces jeux un tremplin politique pour Matignon voire même pour la présidentielle de 2027. Pour preuve, s'il en fallait une, le ministre de l'Intérieur a récemment confié sur un plateau de télévision que sa mission à Beauvau allait selon lui jusqu'aux JO. Comme quoi pour nos politiques, comme pour nos sportifs, l’essentiel n’est pas toujours de participer.

Jérémy Trottin