La France va poursuivre son soutien militaire à l'Ukraine: quel impact pour les stocks de l'armée?

Emmanuel Macron présente ce vendredi ses vœux aux armées. Il se rend à Cherbourg et visitera notamment ce vendredi matin le chantier naval des "Constructions mécaniques de Normandie", qui construit des navires patrouilleurs pour l’armée française.
Il devrait réaffirmer le soutien à l’Ukraine. La France va d’ailleurs continuer à livrer des armes et des munitions, dont notamment une quarantaine de missiles longue portée Scalp, plusieurs centaines de bombes, 3.000 obus par mois… La France va aussi financer 12 canons Césars supplémentaires.
Depuis février 2022, les armées françaises ont beaucoup livré et ces matériels ont bien été prélevés, dans un premier temps, sur les stocks nationaux. Et notamment 18 canons Césars, des missiles, ou encore des blindés, même s’il s’agissait de modèles déjà en cours de remplacement.
Une modernisation de la production
Aujourd’hui, la donne a changé. “La France arrive au bout de cette logique de cession”, reconnaît le ministre des armées Sébastien Lecornu. Mais hors de question d’abandonner l’Ukraine. Tout l’enjeu, c’est donc l’économie de guerre. Produire plus, et plus vite, pour pouvoir continuer à fournir, tout en reconstituant nos stocks. On sait que la France manquait déjà de munitions, bien avant la guerre. “Cela nous a forcés à accélérer”, explique un expert.
La France produit aujourd’hui trois fois plus d’obus, et fabrique un canon César en deux fois moins de temps. Ce vendredi, Emmanuel Macron dira que les budgets prévus par la loi de programmation militaire permettent à la France de poursuivre sa modernisation, tout en aidant l’Ukraine.