La pétition pour la dissolution de la BRAV-M "classée" par la commission des lois de l'Assemblée

La commission des lois de l'Assemblée nationale a décidé de "classer" la pétition pour la dissolution de la BRAV-M, déposée sur le site de l'Assemblée nationale le 23 mars dernier. Le texte, signé par 263.887 personnes, n'aura pas eu le temps de recueillir les 500.000 signatures nécessaires pour que la Conférence des présidents de l'Assemblée puisse décider d'organiser un débat en séance publique. Ainsi, les signatures ont été cloturées et ne fera pas l'objet d'un débat parlementaire.
A gauche, des députés de La France insoumise, qui dénoncent "un nouveau 49-3", avaient demandé "solennement" le report de cet examen, "d'attendre la date limite de recueil des signatures fixée au 15 juin pour juger de la pertinence de l'examen ou du classement de ladite pétition". Raquel Garrido avait dénoncé "un sabotage" et "une triche". Après ce classement, le député LFI Ugo Bernalicis a dénoncé "un scandale" qui "salit la démocratie" et annoncé qu'un rassemblement contre cette décision serait organisé ce mercredi à 19 heures, à l'Hôtel de Ville de Paris.
De son côté, la majorité présientielle estime qu'elle a fait son travail de parlementaire. "Dans l'outrance, LFI détient un palmarès indétronable", tance le président de la Commission des lois, Sacha Houlié.
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La BRAV-M, "symbole de la violence policière" selon la pétition
La BRAV-M brigade de répression de l'action violente motorisée est accusée lors des manifestations contre la réforme des retraites de violences contre des manifestants et avait été épinglée par un enregistrement sonore, publié par le média en ligne Loopsider et le journal Le Monde, montrant des policiers, présentés comme étant de la Brav-M, insultant et humiliant des manifestants qu'ils venaient d'interpeller.
La pétition qui dénonçait la "répression policière qui s’abat sur notre pays" estimait que cette brigade était "l'un des symboles de la violence policière". "Loin d’assurer un retour à l’apaisement, son action participe de l’augmentation des tensions, y compris à l’encontre des forces de l’ordre", estime son auteur, Yann Millérioux.