La semaine du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti

Pour le garde des Sceaux, c'est la semaine où s'est jouée sa carrière. Jugé pour prise illégale d'intérêt par la Cour de Justice de la république, une condamnation même minime aurait certainement signifié la fin de son parcours politique.
Le parquet avait requis un an de prison avec sursis, la décision est tombé mercredi le garde des Sceaux a été relaxé. Il a quitté le palais de justice d’un pas lent et sans un mot de commentaire.
Il s’est aussitôt rendu à l’Elysée pour rencontrer Emmanuel Macron puis il est venu dire son soulagement sur le plateau de France 2.
Il assure n’avoir jamais voulu dans cette affaire se venger des magistrats, c’est ce que lui reprochait l’accusation. Ce que la cour n’a pas retenu.
Un ministère sous tension
À 62 ans, l’ancien célèbre avocat pénaliste, celui que l’on surnommait "acquitator" va donc pouvoir rester place Vendôme au ministère de la justice.
C'est un ministère qui a bénéficié depuis son arrivé d’une très forte augmentation de budget mais c'est aussi un ministère où les tensions restent fortes entre les magistrats qui n’aiment pas leur ministre et le ministre qui le leur rend bien.
Éric Dupond-Moretti a aussi montrer cette semaine qu’il pouvait être un politique offenfi. Il a frappé fort mardi à l’assemblée nationale.
Il s’est emporté en répondant à une députée du rassemblement National
"“Vous voulez” lui a t-il dit, vous voulez opposer la France rurale, catholique et blanche à la France des cités, des Mohammed, des Mouloud et des Rachid", a lancé le ministre à la députée.
Il a parlé des Gudards planqués dans les officines économiques.
Faisant allusion a un petit groupe de vieux amis de Marine Le Pen ancien dirigeant du GUD groupuscule d’ultra droite.
Éric Dupond-Moretti s’est bien positionné comme l’adversaire numéro un du Rassemblement national au sein du gouvernement.