Le mouvement "En marche!" d'Emmanuel Macron passe la barre des 50.000 adhérents

Emmanuel Macron a choisi le porte-à-porte pour tenter de convaincre les Français. Samedi, il lancera une "grande marche", une vaste opération dans laquelle il compte déployer 12.000 volontaires de son nouveau mouvement "En marche!" sur le terrain pour aller à la rencontre des Français.
D'après nos informations, le ministre de l'Economie aurait jusqu'alors réussi à engranger 50.000 adhésions. A Lille samedi dernier, plusieurs militants de son nouveau mouvement "En marche!" ont déjà commencé à sonner aux portes des Français. Marine, questionnaire imprimé et stylo en main fait partie d'eux. Que demander aux politiques? Qu'est-ce qui ne fonctionne pas en France? Marine va interroger les habitants pour recueillir leurs opinions et doléances. Josette, chez qui Marine vient de sonner accepte de se livrer. Mais cette retraitée doute d'être réellement entendue par le ministre de l'Economie.
"Vous allez me demander ce que je veux, mais si on n'en tient pas compte, ça ne sert à rien. Qu'on me donne la parole oui, mais qu'on tienne compte de ce qu'on dit aux hommes politiques. Et qu'on ne nous dise pas la France va bien, non elle ne va pas bien", soutient-elle.
Etablir un "diagnostic du pays"
Quelques portes plus loin, le désarroi des Français se ressent encore davantage. Brian est étudiant, il a répondu au questionnaire mais sans trop y croire, il ne fait plus confiance aux politiques.
"Qu'est-ce que ça va changer? En réfléchissant je ne trouve pas trop la réponse. Le problème est assez clair, c'est pas vraiment des actions, c'est le comportement vis-à-vis des gens qui votent pour eux qui doit changer. C'est trop théâtral, c'est pas franc comme relation entre la politique et les électeurs", regrette le jeune homme.
Cette défiance à l'égard de la politique ne décourage pas les "marcheurs" comme Shéhérazade. Au contraire, cela renforce sa conviction. "Moi je comprends qu'on nous dise ça. Je pense qu'on doit passer un nouveau stade, c'est l'action: sortir de chez soi, parler avec le peuple, voir leur malaise. C'est pour ça que je participe au mouvement. J'ai envie de montrer que si on s'y met tous on peut peut-être faire avancer la France.
Parmi les volontaires, beaucoup d'entre eux comme Rachid espère qu'Emmanuel Macron sera candidat à la prochaine élection présidentielle. "J'aimerais bien qu'il figure parmi les choix possibles et moi je serai derrière Emmanuel Macron", confie cet ingénieur dans le développement durable. Lui aussi ira faire du porte-à-porte.
"L'objectif de cette grande marche, c'est vraiment aller au contact des gens, pouvoir comprendre quelles sont leurs attentes, quelles sont les solutions qu'ils espèrent voir émerger un jour", poursuit-il.
Ce porte-à-porte devra permettre d'établir un "diagnostic du pays" afin de définir "un futur plan d'action". Les volontaires engagés derrière Emmanuel Macron comptent interroger 100.000 personnes partout en France.