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"Le parti de la guillotine de retour": Eric Dupond-Moretti et Olivier Véran répliquent à Jordan Bardella

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Le président du Rassemblent national, Jordan Bardella, a estimé sur RMC et BFMTV ce jeudi que "l'échelle des peines s'est effondrée dans notre pays depuis la suppression de la peine de mort". Une déclaration qui a fait réagir Eric Dupond-Moretti et Olivier Véran sur twitter.

Invité à réagir, sur RMC et BFMTV, à l'arrestation d'un adolescent de 15 ans suspecté d'avoir tué Rose, une petite fille de cinq ans, ce mardi à Rambervilliers (Vosges), et déjà mis en examen il y a un an pour séquestration, viol et agression sexuelle sur un autre mineur, Jordan Bardella a estimé que la France est devenue "un état de droit pour les délinquants et les criminels" et a jugé que "la suppression de la peine de mort a effondré la peine pénale" en France.

"L'échelle des peines s'est effondrée dans notre pays depuis la suppression de la peine de mort", a-t-il estimé sur le plateau du "Face à Face" avec Apolline de Malherbe.

"La peine capitale a disparu" a-t-il déploré, tout en expliquant que le Rassemblement national ne défendait pas le rétablissement de la peine de mort, supprimée en 1981 par la loi Badinter, mais "défend la perpétuité réelle".

"En l'état actuel des choses, la justice est beaucoup trop longue dans notre société et la justice n'est plus rendue au nom du peuple français, en tout cas, au nom des victimes pour beaucoup de Français", a-t-il expliqué.

"Le parti de la guillotine" pour Eric Dupond-Moretti

Cette sortie sur la peine de mort n'a pas manqué de faire réagir au sein du gouvernement. Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a dénoncé "le parti de la guillotine" qui ne s'assume pas et une "nostalgie honteuse" de Jordan Bardella.

"Au moins, jadis, le Front National avançait à visage découvert sur le rétablissement de la peine de mort. Avec ses propos, Jordan Bardella a la nostalgie honteuse. Qu’il assume ! Le parti de la guillotine est de retour" a twitté le ministre de la Justice.

Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a de son côté tancé "une mélancolie de la pendaison et de l'injection létale" difficile "à masquer" et le "leurre" de la "normalisation de l’extrême droite" n’est qu’un leurre. "Ne soyez pas dupes, ils n’ont pas changé", a-t-il conclu.

https://twitter.com/mmartinezrmc Maxime Martinez Journaliste RMC