Le Pen ouverte à des ententes avec l'UMP

Marine Le Pen, présidente du Front national. - -
Marine Le Pen exclut tout accord entre le Front national et l'UMP pour les élections législatives de juin en France mais se déclare ouverte à des discussions au cas par cas avec des candidats du parti de Nicolas Sarkozy. La présidente du Front national, qui a recueilli près de 18% des voix au premier tour de la présidentielle, estime « impossible » un accord entre partis avec l'UMP pour les législatives des 10 et 17 juin. « Si discussions il doit y avoir, c'est à la base », dit-elle dans un entretien à l'hebdomadaire Valeurs actuelles à paraître jeudi. « Nous regarderons au cas pas cas, notamment la sincérité du candidat UMP qui nous proposerait une telle "entente". Je ne suis pas fermée, a priori, à ce type de discussions. Nous sommes prêts à accueillir toutes les bonnes volontés, d'où qu'elles viennent », ajoute-t-elle.
Une entente avec le FN serait « contraire à la ligne de l'UMP »
Dans un entretien au Figaro à paraître samedi, Jean-François Copé prévient que tout accord local entre un candidat UMP aux législatives et le Front national serait « contraire à la ligne de l'UMP ». Si localement des accords étaient conclus, Jean-François Copé prévient qu'il en tirerait « toutes les conséquences au niveau national ».
Le Front national a démenti par ailleurs ce mercredi l'existence d'une « liste noire » de députés UMP à faire battre en priorité aux législatives pour avoir déclaré qu'ils voteraient pour un socialiste plutôt que pour un candidat FN. L'objectif du Front national, qui ne dispose pas de député, est d'atteindre la barre des 15 pour pouvoir former un groupe à l'Assemblée. « Ce sera très difficile », reconnaît Marine Le Pen.
« Faire entrer des élus à l'Assemblée grâce au score historique de la présidentielle »
Florian Philippot est le porte-parole de Marine le Pen pour les législatives. Il estime que « si quelqu'un se désiste en faveur de l'un de nos candidats, on peut imaginer qu'il y ait une réciprocité ailleurs s'il y a un autre candidat dans une démarche identique et ce serait peut-être notre candidat qui pourrait se désister. Voilà comment ça peut marcher : en faveur de celui qui a le plus de chance de l'emporter. Le but c'est de faire entrer des élus à l'Assemblée nationale. Il y a un score historique de Marine Le Pen à la présidentielle, il faut transformer l'essai sans trahir nos convictions ».