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Le premier 20h du président « normal » : qu'en avez-vous pensé ?

François Hollande le 29 mai sur le plateau du JT de France 2

François Hollande le 29 mai sur le plateau du JT de France 2 - -

Mardi soir sur France 2, François Hollande intervenait au journal télévisé pour la première fois en tant que président. L’entretien a duré une vingtaine de minutes et a porté sur l’actualité internationale et la politique intérieure.

Mardi soir, sur France 2, François Hollande est intervenu au JT, moins de deux semaines après son investiture. G8, sommet de l'OTAN, Zone Euro, Afghanistan, Syrie, l’actualité internationale était au cœur de cet entretien. Mais le chef de l'Etat a également abordé des questions de politique intérieure, au lendemain de l'ouverture du sommet social à Matignon. Tour d’horizon des grandes déclarations de François Hollande mardi soir.

Vers une action militaire en Syrie ?

« J’entendais Bernard Henri Levy évoqué une intervention armée. Elle n’est pas exclue, à condition qu’elle se fasse dans le respect du droit international, c’est-à-dire par une délibération du Conseil de Sécurité (…) A moi, à d’autres de convaincre Russes et Chinois. Mais aussi de trouver une solution qui ne serait pas forcément militaire parce que la pression doit se faire dès maintenant pour chasser le régime de Bachar el-Assad ».

Vers un coup de pouce au SMIC ?

« Oui, il y aura un coup de pouce. Si je donne un montant, je ne serai pas dans la démarche que j’ai souhaité, celle de la concertation et de la discussion. Mais vous voyez bien le chemin d’équilibre c’est de permettre à des salariés qui sont payés au SMIC qui n’ont pas été revalorisés en terme de pouvoir d’achat depuis cinq ans, d’avoir un coup de pouce et en même temps de ne rien faire qui puisse déséquilibrer notamment les petites et moyennes entreprises qui sont aujourd’hui dans une difficulté notamment de compétitivité ».

Vers une réduction du déficit budgétaire à 3% l'an prochain ?

« Ce que j’ai promis je le tiendrai avec le même objectif de réduction des déficits. Mais je veux dire aux Français que nous n’allons pas baisser les bras. Il va falloir faire un effort, c’est certains. Mais cet effort sera justement réparti. Il y aura des décisions fiscales qui s’adresseront à ceux qui ont le plus mais en même temps, nous devrons respecter nos engagements budgétaires. Quand nous n’avons pas d’argent, nous ne pouvons pas le dépenser. Mais sur la question des retraites par exemple, ceux qui ont commencé à travailler tôt, c’est une injustice, elle sera réparée ».

Vers une présidence exemplaire ?

Lorsqu'il s'est rendu à Bruxelles il y a quelques jours, François Hollande y est allé en train, avec d'autres passagers à quelques mètres de lui. Au retour, il n'y avait plus de train, il est rentré en voiture. François Hollande met l'accent sur l'exemplarité : « Je veux faire simple. Avant pour aller à Bruxelles, il y avait deux avions qui décollaient. Deux pour faire les kilomètres que l’on a fait. Ça m’a obligé à rentrer plus tard. Et alors ? Qu’est-ce que cela peut faire une heure ou deux de mon temps ? Je préfère, non pas faire des économies, je veux faire simple. Aujourd’hui je suis devant vous, je ne vous ai pas invité à l’Elysée. Faire simple, ce n’est pas faire médiocre ou faire banal. C’est au contraire, avoir le respect des Français et être exemplaire. Je ne le serai pas toujours. Mais mon premier réflexe c’est de faire aussi proche que possible, aussi clair que possible et aussi transparent que possible ».

Vers un Etat PS ?

Trois des plus hauts fonctionnaires de la police nationale (Bernard Squarcini du renseignement intérieur, Frédéric Péchenard directeur de la police nationale et Michel Gaudin de la préfecture de police de Paris), tous proches de Nicolas Sarkozy, sont en cours de remplacement : « Trois personnes ce n’est pas une valse considérable. Mais je l’avais annoncé, il y avait des hauts fonctionnaires de qualité, très proches de mon prédécesseur dans un domaine qui est essentiel : la police, la sécurité. Ils seront tous mis devant une autre responsabilité, c’est-à-dire qu’il y aura un reclassement de ces fonctionnaires. Ils seront remplacés. Non pas par des proches, non pas par des intimes mais par des hauts fonctionnaires de grande qualité parce que je veux assurer la sécurité de mes concitoyens mais la police doit être une institution respectée ».

La Rédaction