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Législatives: les négociations entre les Insoumis et EELV sont au point mort

Plusieurs points de désaccord entre les militants de La France Insoumise et ceux d'EELV. Alors que les négociations en vue des législatives ont commencé il y a déjà plusieurs jours, celles-ci semblent pour l'instant bloquées, car chacun campe sur ses positions.

Les partis de gauche vont-ils réussir à partir unis dans la bataille des élections législatives ? La France insoumise cherche à conclure un accord avec les autres partis, avec pour objectif d'obtenir une majorité de députés et donc de devoir imposer une cohabitation à Emmanuel Macron fraîchement réélu.

Mercredi, les représentants du parti de Jean-Luc Mélenchon ont rencontré pendant 2H30 pour la première fois une délégation de négociateurs du Parti socialiste. Les Insoumis ont été agréablement surpris des positions des socialistes. "Il n'y a pas d'obstacle à ce que les négociations se poursuivent", ont réagi les représentants du PS. Les négociations vont donc reprendre ce jeudi ou vendredi.

En revanche, les négociations, pourtant entamées plus tôt, sont bloquées entre EELV et LFI. Des discussions au point mort d'abord parce que les écolos ne sont pas d'accord avec 100% du programme des insoumis.

Un slogan qui dérange

S'ils souscrivent à la retraite à 60 ans, ou au SMIC à 1400 euros, c'est sur la possibilité de désobéir aux textes européens que ça pose problème. "Les positions divergent entre eux”, explique un insoumis. “En négociations, ils s'engueulent devant nous", soupire le même.

Mais ce qui bloque surtout, c'est le nombre de circonscriptions que le parti de Jean-Luc Mélenchon propose aux écologistes. "Tout le monde voit se voit plus gros qu'il ne l'est", déplore une des négociatrices.

Enfin, la diffusion des affiches avec en grand le visage du leader insoumis et le slogan "Mélenchon Premier ministre" crispe. "Nous, on attend la fin des négociations pour diffuser les nôtres", grince un cadre écolo.

Des deux côtés, on veut quand même rester optimiste. "Là où il y a une volonté, il y a toujours un chemin", disait une élue qui rêve encore d'un accord d'ici la fin de semaine.

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours