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Mais que fait un ministre démissionnaire? Sabrina Agresti-Roubache donne des précisions

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Après la démission du gouvernement de Gabriel Attal, consécutive à la défaite du camp présidentiel aux législatives, les ministres démissionnaires sont toujours en poste, au moins jusqu'à la fin des JO 2024. Mais que font-ils pour occuper leur temps?

Plus de trois semaines après le second tour des élections législatives anticipées et la victoire du Nouveau Front populaire, la situation politique est toujours figée. Si le gouvernement de Gabriel Attal est démissionnaire, les ministres sont toujours en place, tandis qu'Emmanuel Macron attend la fin des JO 2024 pour nommer un éventuel nouveau Premier ministre.

Mais alors, que font les ministres démissionnaires à part regarder les Jeux olympiques? "Nous sommes en charge des affaires courantes", rappelle ce jeudi sur RMC Story Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d'Etat chargée de la Ville et de la Citoyenneté.

Sabrina Agresti-Roubache face aux GG - 01/08
Sabrina Agresti-Roubache face aux GG - 01/08
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Les affaires courantes, ce sont pour Sabrina Agresti-Roubache, la gestion des dispositifs "quartiers d'été". Sur le volet citoyenneté, c'est le déploiement notamment des dispositifs liés à l'accueil des demandeurs d'asile, détaille-t-elle. "Vous travaillez de la même manière mais il n'y a plus de visites officielles, alors qu'avant j'en faisais deux fois par semaine", explique la secrétaire d'Etat sur le plateau des Grandes Gueules.

"Il n'y a plus non plus de travail législatif, il n'y a plus de questions au gouvernement, ni de présentation de texte au gouvernement, ni de décisions de loi. Vous ne pouvez plus prendre d'initiatives politiques", ajoute Sabrina Agresti-Roubache.

La piste Xavier Bertrand pour Matignon: "Moi, ça me va"

De quoi s'occuper suffisamment, en attendant un nouveau gouvernement. De ce côté-là, la secrétaire d'Etat estime que le NFP manque de "lucidité". "S'ils avaient voulu vraiment se mettre d'accord, il était tout à fait possible, le lendemain des élections, de proposer un nom au président de la République. La réalité, c'est qu'ils se sont donnés en spectacle et que maintenant, le président de la République prend le temps de la réflexion", martèle-t-elle.

Cette réflexion pourrait accoucher d'un autre nom que celui de Lucie Castets, proposée par le NFP pour le poste de Premier ministre. En l'occurrence, celui de Xavier Bertrand, le président LR de la région Hauts-de-France, dragué depuis des années par le parti d'Emmanuel Macron. "Moi, ça me va", assure Sabrina Agresti-Roubache. "Sur le plan idéologique et politique, évidemment que ça me va", conclut-elle, ajoutant ne pas connaître Lucie Castets.

G.D.