Manuel Bompard (LFI) ira à l'hommage aux victimes du Hamas en dépit du refus de certaines familles

Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard à Matignon le 15 septembre 2023 - Bertrand GUAY / AFP
Plusieurs familles de victimes ont demandé mardi dernier, dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, que la présence de LFI soit "interdite" à la cérémonie, qui se tiendra à Paris le 7 février, quatre mois après l'attaque, au monument pour les victimes du terrorisme, sur l'esplanade des Invalides.
"Entre indécence, absence de respect, relativisme et négationnisme, La France Insoumise et ses portes-parole se sont illustrés par des propos gravissimes depuis le pogrom du 7 octobre", accusent ces familles du collectif No Silence dans leur lettre.
Manuel Bompard a toutefois jugé sur BFMTV "normal que la nation rende hommage à des victimes" et affirmé son "intention d’y participer", disant "partager" la "peine" et le "chagrin" des familles, sans "volonté de mélanger un hommage national à un moment de politique".
Pour lui, "certains passages du courrier (...) paraissent attribuer à La France insoumise des positions qu'elle n'a jamais défendues". La cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a aussi indiqué qu'elle se rendrait à la cérémonie.
"La France insoumise a banalisé cette attaque terroriste"
Le collectif de familles accuse aussi le mouvement de "porter une très lourde responsabilité dans l'explosion de la judéophobie" dans le pays.
Le chef de file des députés Les Républicains, Olivier Marleix, a dit dimanche sur Radio J comprendre l'"émotion" et le "malaise" des familles "tant La France insoumise a banalisé cette attaque terroriste". Mais il ne voit pas d'inconvénient à la participation de LFI "si c’est en signe de repentance".
Selon les autorités françaises, 42 citoyens français ou franco-israéliens ont été tués le 7 octobre.
L'attaque du Hamas, d'une violence et d'une ampleur inédites dans l'histoire du pays, a entraîné la mort d'environ 1.140 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.
En réaction, Israël a déclenché une offensive aérienne et terrestre sur Gaza, qui a fait plus de 27.000 morts, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas.