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Manuel Valls candidat? "Je trouve qu'il ferait un bon président"

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- - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

Après le coup de tonnerre du renoncement de François Hollande à briguer un second mandat, Manuel Valls n'a pas tardé vendredi à faire comprendre qu'il allait rapidement officialiser sa candidature à la primaire de la gauche. A Evry (Essonne), ville où il a été maire de 2001 à 2012, une telle éventualité est largement commentée par les habitants.

Au lendemain de l'énorme surprise du renoncement de François Hollande à se présenter à sa propre succession, Manuel Valls a salué, ce vendredi, "la décision d'un homme d'Etat". Le Premier ministre a aussi promis de "défendre le bilan et l'action" du président. Il faut dire que le renoncement du chef de l'Etat lui laisse le champ libre pour se présenter à la primaire de la gauche en vue de l'élection présidentielle de 2017. Une possibilité largement commentée ces dernières heures par les habitants d'Evry (Essonne), ville dont Manuel Valls a été maire de 2001 à 2012.

Liliane, qui le connait bien et lui fait la bise quand ils se croisent, est favorable à cette possible candidature: "Il me fait toujours des compliments sur mon habillement. Je vote tout de suite pour lui. Je trouve qu'il ferait un bon président". Pierre Maze, directeur de la Maison des seniors, connaît Manuel Valls depuis 15 ans. Pour lui, le premier Ministre a toutes ses chances dans la course à la présidentielle. "C'est quelqu'un de franc, d'honnête et qui respecte avant tout les anciens, loue-t-il. C'est le premier socialiste à avoir parlé de la sécurité alors que les socialistes ne voulaient pas en entendre parler. C'était réservé à la droite".

En revanche, Farida Amrani, conseillère municipale Front de Gauche, ne partage pas cet engouement. "Sincèrement, je pense qu'il a les épaules pour être président. Maintenant, un bon président je ne sais pas. En fait, je ne vois pas de différence entre lui et Juppé à part que Juppé dit clairement qu'il fait une politique de droite et qu'il l'assume. Valls, lui, il avance caché".

M.R avec Cécile Costes