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Manuel Valls insulté d'"étron": "Pas revanchard", le ministre refuse de répondre "à ces misérables"

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Après avoir été traité en direct d'"étron" sur France inter et être régulièrement la cible d'attaques, le nouveau ministre des Outre-mer Manuel Valls assure ne pas être "revanchard"' et ne pas vouloir accorder de temps "à ces misérables".

C'est une séquence qui a fait le tour des réseaux sociaux. Juste avant Noël, Manuel Valls le nouveau ministre des Outre-mer, a été qualifié d'"étron" en direct par un auditeur sur France Inter: "Vous devriez avoir honte. Vous êtes le pire des traîtres, Monsieur Valls. Toute la France a honte de votre comportement. Vous êtes pire qu’un étron", avait lancé l'auditeur à l'ancien Premier ministre socialiste après avoir évoqué son parcours, du PS à Emmanuel Macron en passant par Barcelone.

Interrogé sur cette séquence ce mardi sur le plateau du Face à Face sur RMC et BFMTV, Manuel Valls a estimé "qu'en parler" c'était "donner une prime à ces gens qui insultent". "On tire des leçons du passé, des erreurs qu'on a pu connaître et je me suis fixé une règle: je ne suis pas un revanchard", a-t-il poursuivi.

"C'est de la haine, de l'insulte, une raison de plus pour me consacrer à ma mission. Je ne réponds pas à ces misérables qui doivent être des personnages bien tristes", a ajouté Manuel Valls.

"Complices" et "idiots utiles"

Manuel Valls est régulièrement la cible des attaques, notamment pour ses revirements politiques. Premier ministre pendant 2 ans et 8 mois sous François Hollande, après sa défaite à la primaire socialiste, il avait apporté son soutien à Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2017, malgré ses promesses de soutenir le candidat du PS Benoît Hamon. Élu député, il avait ensuite rejoint l'Espagne en devenant conseiller municipal de Barcelone où il était resté 2 ans avant de revenir en France.

Mais il estime qu'il est également la cible des attaques pour ses positions contre le terrorisme et l'islamisme radical, alors qu'il était Premier ministre pendant les attentats de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 puis ceux du 13-Novembre:

"Il y a beaucoup de complices, d'idiots utiles, autour du 'oui mais'. C'est ceux qui n'étaient pas Charlie et qui le revendiquaient: c'est une partie de la gauche, de la presse, de certains intellectuels, ceux qui n'avait pas soutenus Salman Rushdie, qui ne soutiennent pas aujourd'hui Boualem Sansal et s'en prennent à Sofia Aram".

"Ce sont ceux qui considèrent que combattre l'islamisme et l'islam radical c'est être 'islamophobe'", ajoute le nouveau ministre des Outres-Mers.
Face à Face : Manuel Valls - 07/01
Face à Face : Manuel Valls - 07/01
21:44

Manuel Valls victime de plusieurs agressions

Manuel Valls estime donc que ce n'est pas la loi travail ni ses changements politiques qui fédèrent contre lui: "C'est normal que je prenne des coups, qu'on me critique sur mon bilan social, économique, c'est logique. Mais les attaques que je subis, avec cette violence et ces relents antisémites parce que je soutiens le droit d'Israël à exister, nous les retrouvons pour Boualem Sansal ou Kamel Daoud parce qu'ils combattent avec un immense courage et sont attaqués sur les réseaux par les islamistes et une partie de la gauche", conclut l'ancien Premier ministre.

Outre les insultes, Manuel Valls avait été la cible de plusieurs attaques physiques. Il avait été visé le 22 décembre 2016 par un jet de farine à Strasbourg avant d'être giflé par un homme le 18 janvier 2017 à Lamballe.

G.D.