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Mobilisation pro-palestinienne à Sciences-Po: Emmanuel Macron dénonce des propos "parfaitement intolérables"

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Le président de la République a dénoncé ce mercredi, lors du Conseil des ministres, des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables" rapportés lors d'une mobilisation pro-palestinienne, la veille, à Sciences-Po Paris.

Emmanuel Macron a dénoncé mercredi, lors du Conseil des ministres, des propos "inqualifiables et parfaitement intolérables" rapportés lors d'une mobilisation pro-palestinienne la veille à Sciences-Po Paris.

Le chef de l'Etat "a rappelé avec clarté et fermeté sa position: oui, les établissements universitaires sont autonomes, mais cette autonomie ne justifie en aucun cas le moindre début de séparatisme", a déclaré la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot. L'Union des étudiants juifs de France a affirmé que des jeunes appartenant à l'association ont été "pris à partie comme juifs et sionistes".

"On s'en fout, on s'en fout pas" : Sciences Po Paris bloqué en soutien à la Palestine - 13/03
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10:29

Une membre de l'Union des étudiants juifs de France interdite d'entrer

Un groupe d'étudiants a occupé mardi un amphithéâtre de l'établissement à Paris en soutien aux Palestiniens et empêché une membre de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) d'y entrer.

Une étudiante de l'UEJF "été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre" où se tenait l'action, et "des propos accusatoires ont été prononcés (à la tribune, NLDR) à l'encontre" de l'association étudiante, a dénoncé Sciences Po sur le réseau social X (ex-Twitter).

La direction "saisira la section disciplinaire en vue de sanctionner ces agissements intolérables", ajoute-t-elle. "Nous considérons que plusieurs lignes rouges ont été franchies", a-t-elle dit à l'AFP.

"Ce qui s'est passé a un nom : l'antisémitisme", écrit pour sa part Aurore Bergé, ministre chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, également sur X.

Selon une étudiante de Sciences Po présente dans l'amphithéâtre, l'étudiante de l'UEJF a été empêchée d'entrer "pour des raisons de sécurité, parce qu'elle avait auparavant intimidé des étudiants pro-Palestiniens". 

"Elle est la seule à n'avoir pu entrer. D'autres membres de l'UEJF ont assisté aux débats", a affirmé cette étudiante à l'AFP, sous couvert d'anonymat.

LM avec AFP