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Nouveau gouvernement: François Bayrou débute ses consultations avec l'objectif de séduire la gauche

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Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, reçoit ce lundi les groupes politiques représentés à l’Assemblée nationale. L'objectif est à la fois simple et compliqué pour le locataire de Matignon: trouver un équilibre pour former un gouvernement et éviter la censure.

François Bayrou a passé son premier week-end à Matignon avec plusieurs urgences à gérer entre réunions de crise sur la situation à Mayotte et ses consultations politiques, dont notamment les présidents de l’Assemblée et du Sénat. Car les premières questions se posent après sa nomination vendredi. Comment composer son futur gouvernement? Comment obtenir une majorité plus stable au Parlement, pour ne pas être renversé? Et comment dessiner les contours d’un futur budget?

À partir de ce lundi matin, le nouveau Premier ministre convie un à un tous les groupes politiques représentés à l’Assemblée par ordre d’importance en nombre de parlementaires. C’est donc le Rassemblement national qui ouvre les discussions à 9h avant Renaissance à 10h, puis le PS à la mi-journée et LR en début d'après-midi. LFI a refusé d’y participer.

L'épineuse question Bruno Retailleau

François Bayrou veut écouter “tout le monde”, répète son entourage, qui raconte que le nouveau Premier ministre a pris la peine de décrocher lui-même son téléphone pour les inviter.

Mais un chemin est-il possible pour composer un gouvernement qui ne soit pas renversé et pour faire voter un nouveau budget? Pour échapper au RN, François Bayrou sait qu’il doit convaincre les socialistes, eux qui vont venir à midi avec des demandes très claires: pas de 49.3, suspension de la réforme des retraites et surtout pas de loi immigration. “On va armer le pistolet”, prévient déjà un élu du PS qui s’attend à une négociation assez dure.

La personnalité de Bruno Retailleau est déjà un point de crispation. Le problème, c’est que François Bayrou pourrait avoir besoin de lui pour ne pas perdre, de l’autre côté, le soutien de la droite. Bref, c’est toujours la même équation dont personne n’a encore trouvé la solution.

Sébastien Krebs avec Guillaume Descours