Pas d'accord entre PCF et La France insoumise: "on avait la victoire à portée de main, on risque de perdre"
Après des mois d'une entente fragile, la rupture est consommée entre le Parti communiste et La France insoumise, qui n'ont pas trouvé d'accord pour les législatives. Mais après l'échec de ces négociations, comment enrayer la machine à perdre à la gauche de la gauche pour les législatives? Faute d'accord national, certains candidats choisissent de forcer les choses au niveau local. C'est le cas par exemple à Saint-Denis, ville de la banlieue rouge de Paris, où le maire adjoint Stéphane Peu, candidat PCF dans la 2ème circonscription, a décidé de se lancer sous la double bannière, pour éviter le pire.
Dans cette commune de Seine-Saint-Denis, Jean-Luc Mélenchon a obtenu plus de 40% des voix au premier tour de la présidentielle. C'est pourquoi lorsque Stéphane Peu a appris la rupture entre son parti et les Insoumis, il a décidé de prendre ses responsabilités. "Il fallait que réagisse car on ne peut pas trahir les gens qui ont voté Mélenchon, estime-t-il. J'ai donc décidé que, localement, nous allions tout faire pour se mettre d'accord.
Une décision partagée par les militants communistes comme Jean, qui en veut beaucoup aux cadres des deux formations: "Il faut que ceux qui sont en haut, et qui sont parfois dans les nuages, atterrissent. Ils ont fait croire au peuple qu'ils étaient unis et que ça allait changer. Or, tout d'un coup, on s'aperçoit que les appareils n'ont pas réussi à s'entendre. Ça veut dire quoi ça". Dans la plupart des circonscriptions, communistes et Insoumis vont donc s'affronter. Au grand désespoir de Jean: "On avait la victoire à portée de main, on risque de perdre". Et de n'obtenir, au final, qu'une poignée de députés.