Pas de région pour le RN: Marine Le Pen donne "rendez-vous aux Français" pour "construire l'alternance"

Pas de région pour le RN: Marine Le Pen donne "rendez-vous aux Français" pour "construire l'alternance" - RMC
Elle aura pourtant obtenu une victoire ce dimanche soir: la patronne du RN Marine Le Pen et son binôme le maire d'Hénin-Beaumont Steve Briois ont été élus conseillers départementaux dimanche dans leur fief du Pas-de-Calais, avec un score de 59,7%, devançant le binôme divers gauche (40,3%).
Mais dans le reste de la France, c'est un nouvel échec. Et peut-être même un plafond de verre qui est (une nouvelle fois) atteint.
Le Rassemblement national a en effet échoué à remporter la région Provence-Alpes Côte d'Azur et repart comme en 2015 bredouille des élections régionales, en recul quasi partout sur fond d'abstention massive, contrariant la dynamique de Marine Le Pen vers la présidentielle. Le RN aurait réuni au total 20,5% des voix, en chute de 6,6 points par rapport à 2015 (27,1%), selon l'institut Ipsos Fiducial.
Le parti présidé par Marine Le Pen échoue à remporter la région Paca, dans laquelle il avait mis tous ses espoirs de victoire, grâce à un candidat "d'ouverture", l'ex-LR Thierry Mariani, qui obtient finalement entre 44 et 47%, face au président sortant LR Renaud Muselier, donné entre 53 et 56%, après le retrait de la liste de gauche. Marion Maréchal avait réuni en 2015 45,22% des voix.

Recul dans toutes les régions
Le RN est par ailleurs en recul dans toutes les autres régions: Sébastien Chenu perd environ 15 points dans les Hauts-de-France (où Marine Le Pen avait réuni 42,23% des voix en 2015), l'ex-LFI Andréa Kotarac en Auvergne-Rhône-Alpes et l'ex LR Jean-Paul Garraud en Occitanie perdent environ 10 points. Julien Odoul en Bourgogne-Franche-Comté, Laurent Jacobelli dans le Grand Est et Hervé Juvin en Pays de la Loire perdent environ 9 points. Jordan Bardella perd 2,5 points en Île-de-France.
Le RN recule donc à nouveau en termes d'implantation locale, après avoir perdu 44% de ses conseillers aux dernières élections municipales, en 2020.
Dans une brève allocution, Marine Le Pen a accusé les "alliances contre nature" et une "désaffection civique historique" qui "nécessite un travail de réflexion collective" sur la "méthode de mobilisation", la représentativité, ou encore l'information des électeurs. La candidate à l'Elysée a reporté ses espoirs à 2022, donnant "rendez-vous" à la présidentielle pour "construire l'alternance".
Marine Le Pen avait déjà concédé vendredi qu'il lui faudrait "recréer une dynamique" et souhaité "décorréler" les régionales de la présidentielle, parce que "ça n'est pas le même périmètre électoral" ni "le même enjeu". Elle aura notamment fort à faire pour remobiliser ses militants, qui se réunissent en congrès samedi et dimanche prochains à Perpignan.