Pétition Duplomb: Yaël Braun-Pivet "souhaite" un débat, mais continue à défendre une "bonne loi"

Plus d'un million de signatures, mais avec quelles suites? Interviewée ce lundi 21 juillet sur le plateau des Grandes Gueules, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, est revenue sur la pétition lancée sur le site de l'Assemblée nationale signée, à date, par 1.300.000 personnes pour organiser un débat sur la loi Duplomb. Loi qui organise sous conditions la réintroduction d'un pesticide controversé, l'acétamipride.
Devant le nombre inédit de signatures, le règlement de l'Assemblée nationale conduit à l'examination de la pétition par une commission, ici la commission Agriculture, et à la potentielle ouverture d'un débat parlementaire. Un souhait confirmé par Yaël Braun-Pivet. "J'ai exprimé le souhait qu'elle soit inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, mais ça n'est pas de mon ressort, il y a une procédure à respecter", rappelle-t-elle
"Ma position personnelle, considérant le nombre de signatures et les discussions suscitées, est que je souhaite qu'il y ait un débat dans l'Hémicycle", affirme la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ce lundi 21 juillet.
"Pas une manipulation" des citoyens
Débat ou pas, la loi a déjà été adoptée dans un parcours parlementaire chaotique, alors quelle utilité peut avoir ce débat? Pour la présidente, rétablir la vérité face aux informations contre la loi Duplomb. "J'espère que ce débat pourra apporter de la nuance et permettre d'éclaircir les choses".
Et d'ajouter "Cette pétition est un droit [et ne fait pas pression sur le Conseil constitutionnel], les citoyens ont le droit d'interpeller leurs gouvernants donc ce n'est pas une manipulation. Ces derniers marquent une inquiétude légitime", répondant aux accusations émises ce 21 juillet au matin sur RMC du sénateur Laurent Duplomb, à l'origine de cette loi.
"Il n'est pas question d'empoisonner nos enfants et notre population"
Quant au fond de ladite loi, Yaël Braun-Bivet la qualifie de "bonne loi", apportant "une réponse précise et ciblée à une difficulté chronique" faite pour "soutenir les agriculteurs".
"Sur la question des pesticides, la loi rouvre [leur usage] de façon très limitée dans des cas exceptionnels, lorsqu'il n'y a pas d'alternatives, qu'on ne peut pas faire autrement, lorsqu'il s'agit de sauver une production", affirme l'élue Renaissance.
Citant sa propre expérience personnelle et un cancer du sein dont elle a été malade, Yaël Braun-Pivet assure que la loi Duplomb ne peut pas être nuisible à la question sanitaire. "Je sais ce que c'est d'avoir une maladie grave. Il n'est pas question d'empoisonner nos enfants et notre population. On a évidemment la question de la sécurité sanitaire en premier dans notre tête lorsqu'on légifère de cette façon", a-t-elle ajouté.