Philippot répond à Collard: "L'hystérie ne sert à rien, la camaraderie est plus constructive"
Après la déception de la présidentielle et des législatives, au cours desquelles le Front national a tout de même obtenu 8 sièges de députés, le parti de Marine Le Pen débute sa remise en question ce mardi, à l'occasion de son bureau politique, à 10h à Nanterre. Un rendez-vous qui s'annonce pour le moins tendu, alors que les dissensions sur la ligne du parti n'ont jamais été aussi fortes. Invité ce mardi de Bourdin Direct, le vice-président du Front National, Florian Philippot, a assuré qu'il n'y avait "pas de divergences" au sein du parti.
"On discute mais de là à parler de divergences, non. La question qui se pose aujourd'hui c'est: comment faire demain pour être à 50% et remporter une élection".
"Il n'y a pas de divergences au FN"
Le numéro 2 du FN a aussi répondu au député du Gard, Gilbert Collard, qui a promis de faire entendre son point de vue "sans prendre de gant". "On ne peut pas crier victoire parce que le FN a quand même pris un sacré coup sur la tête", avait dénoncé l'élu. "J'ai la même analyse que Gilbert Collard, répond Florian Philippot. Mais je le fais de manière courtoise. L'hystérie ne sert à rien. Il faut de la camaraderie et de la courtoisie, c'est beaucoup plus efficace, beaucoup plus constructif".
"Pour ma part, je ne réponds jamais aux critiques en interne qui viennent de deux trois personnes, ça ne m'intéresse pas. La seule querelle on doit faire, c'est à Emmanuel Macron et son gouvernement, et elle doit être politique".
"Il faut changer de nom"
Florian Philippot qui appelle à "construire une nouvelle force politique", pour devenir un parti "plus rassembleur, encore plus performant, encore plus professionnel et qui doit parler de tous les sujets et ne pas s'enfermer dans telle ou telle obsession". Avec un changement de nom du parti présidé par Marine Le Pen. "J'y suis très favorable. C'est ce que je vais défendre au bureau politique. C'est indispensable si on veut être rassembleur au-delà des vieux clivages". S'il devait changer de nom, le FN ne devrait pas s'appeler "les patriotes". "ça c'est mon association", répond dans un sourire Florian Philippot.