Pour Marine Le Pen, l'affaire DSK laisse "un goût nauséabond"

La présidente du Front national, Marine Le Pen, estime que la fin de la procédure pénale américaine visant Dominique Strauss-Kahn laisse un goût "amer" et "nauséabond". /Photo prise le 1er mai 2011/REUTERS/Charles Platiau - -
PARIS (Reuters) - La fin de la procédure pénale américaine visant Dominique Strauss-Kahn laisse un goût "amer" et "nauséabond", a déclaré mercredi Marine Le Pen, la présidente du Front national.
Le juge Michael Obus, en charge du dossier de tentative de viol présumée visant l'ancien directeur général du Fonds monétaire international, a prononcé mardi l'abandon de toutes les poursuites, ouvrant la voie à un retour en France de Dominique Strauss-Kahn.
"Cette décision laissera de toute façon un goût amer, d'abord à ceux qui sont des amoureux de la justice et à ceux qui sont attachés à la défense des droits des femmes, a dit Marine Le Pen sur France Info, parce qu'on a bien compris, tout de même, que c'était plus la personnalité de la victime qui avait justifié l'abandon du procès plutôt que l'absence de réalité des faits dont elle se disait victime".
"Ça laisse peut-être un goût nauséabond et je pense que la classe politique française nécessite peut-être plus que jamais un peu de fraîcheur", a ajouté la candidate du FN à la présidentielle de l'an prochain.
Elle n'a pas exclu un retour de Dominique Strauss-Kahn sur la scène politique française mais, a-t-elle ajouté, "je ne crois pas que ses amis socialistes en aient réellement le désir".
"On a bien compris, dès le départ de ce dossier, qu'ils semblaient tous être, malgré leur sourire de circonstance, soulagés de voir disparaître quelqu'un qui était présenté comme étant le candidat imposé, en quelque sorte, à la présidentielle", a-t-elle dit.
"J'ai toujours dit, a-t-elle poursuivi, que je regrettais la disparition du champ politique, en tout cas pour cette présidentielle de 2012, de Dominique Strauss-Kahn, puisqu'il m'apparaissait comme étant le meilleur candidat, en ce sens qu'il était un symbole du mondialisme, du modèle ultra-libéral qu'il défendait au sein du FMI, et qu'il aurait permis de confronter deux visions radicalement différentes lors de cette présidentielle."
Marc Angrand, édité par Yves Clarisse