RMC

Pourquoi Macron plaît aux jeunes? "Il en a sous la pédale"

Emmanuel Macron salue la foule à la fin de son meeting, porte de Versailles à  Paris, le 10 décembre.

Emmanuel Macron salue la foule à la fin de son meeting, porte de Versailles à Paris, le 10 décembre. - Eric Fefferberg - AFP

Ils étaient nombreux, les moins de 30 ans, parmi les 15.000 personnes venues écouter mais surtout applaudir Emmanuel Macron, samedi soir, lors de son grand meeting, à Paris. Parmi eux, Thibault et Nicolas, sous le charme de ce "candidat socialiste moderne".

"On était surtout venus par curiosité. On aime bien Macron au départ, et on voulait voir quelles étaient ses idées lors de son meeting. Sur le numérique et tout ce qui intéresse les jeunes, il a de bonnes idées et on voit qu'il s'y connaît. Sur les revenus cela m'a paru vague, mais sur le numérique et l'Europe, j'ai trouvé ça bien".

"Sur l'Europe, d'habitude on a toujours une vision franco-française, et là, pour une fois, on a un candidat qui a une vraie vision européenne et c'est très intéressant pour nous les jeunes, parce que l'Europe nous tient à cœur"

"Par contre, il faut lui dire d'arrêter avec les anecdotes"

"Il est très très bon, franchement. Il en a sous la pédale, il est dynamique, et on sent que pour les joutes contre les autres candidats il sera présent. Par contre, quand il joue sur l'émotion avec des anecdotes, ça ne prend pas. Il faut lui dire qu'il doit arrêter avec les anecdotes, ça ne marche pas".

"Quand il joue trop sur le pathos, ce n'est pas intéressant. Mais la fin a été incroyable, quand il y a eu cette dernière séquence très punchy. Il va bien tenir le coup et le cap. Est-ce que c'est le moment pour lui? Je ne sais pas, mais il sera dans le coup".

"Enfin un candidat socialiste moderne !"

"On a voté François Hollande en 2012, et on revotera pour un candidat socialiste. Enfin, pour Macron en l'occurrence. Qui est quand même socialiste, il l'a montré. Sur la culture, l'éducation… on voit que c'est un socialo. Après il est libéral économiquement, mais aujourd'hui on est obligé d'être libéral sur ce point. On reste socialiste et on vote pour un candidat socialiste. C'est sûr que ce n'est pas un socialiste des années 70, mais un socialiste moderne, qui comprend qu'il y a un marché qui doit être ouvert, que l'Europe c'est essentiel, donc il est libéral sur ces points-là, mais après il est socialiste sur les questions de culture et d'éducation".

"Pour résumer, c'est un candidat moderne. Enfin ! Ça fait du bien".

P. Gril avec Céline Martelet