Premier ministre: quand Michel Barnier attaquait Emmanuel Macron

Michel Barnier est le nouveau Premier ministre choisi par Emmanuel Macron. Après des semaines de tergiversations et quelques rebondissements, le chef de l’Etat a fait le choix de ce politique d’expérience qui présentait l’avantage de ne pas être promis à la censure d’office par tous les partis d’opposition.
Le NFP a déjà annoncé qu’il censurait son gouvernement, mais le Rassemblement national attend de voir ses propositions. L’ancien commissaire européen dit vouloir répondre aux “défis, colères et souffrances” des Français.
S’il est aujourd’hui Macron-compatible, ce n’était pas gagné. Car ces dernières années, Michel Barnier a passé son temps à critiquer la politique d’Emmanuel Macron. Interrogé sur un possible ralliement au parti présidentiel en décembre dernier, Michel Barnier explique au Figaro que “les tentatives de débauchages sont dérisoires et inutiles”.
En novembre 2021, l’ancien commissaire européen critiquait déjà Emmanuel Macron sur CNews.
“Il a gouverné notre pays à l’intérieur et à l’extérieur de manière solitaire et arrogante”, indiquait-il.
Michel Barnier juge Emmanuel Macron responsable de la montée de l'extrême droite
Et à la même époque, sur TF1, il dénonce un mépris du président. “Vous avez bien vu que beaucoup de choses partent de lui. Vous ne m’entendrez jamais dire qu’il y a des hommes et des femmes, des citoyens, des gens, qui ne sont rien”, assurait-il.
Mais sur les plateaux, ce n’est pas juste la personne d’Emmanuel Macron que Michel Barnier critique, c’est aussi son bilan. En janvier 2022, il l’accable sur Franceinfo.
“Il est responsable de l’effondrement de notre commerce extérieur, il est responsable de notre dette et de notre déficit. Il est responsable du chômage et il est responsable de l’insécurité”.
Toujours sur la même chaîne, il juge le président responsable de la percée de l’extrême droite lors des législatives de 2022. "Monsieur Macron a joué avec le Front national de manière tactique pour nous effacer nous, le centre et la droite républicaine”, appuyait-il.
Et à cette période, il est tellement hostile à la politique du président qu’il affirme que “le macronisme a vocation à disparaître en 2027”.