Présidentielle: Eric Woerth, de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy à... Emmanuel Macron
Eric Woerth, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, a annoncé ce mercredi son ralliement à Emmanuel Macron. Un coup dur pour la candidate de la droite à la présidentielle, Valérie Pécresse, lâchée par un baron de son parti, un ancien secrétaire général des Républicains, actuel président de la commission des finances.
En pleine campagne, Eric Woerth passe à l'ennemi et il explique pourquoi dans Le Parisien. Il a décidé de soutenir Emmanuel Macron parce qu’il assure qu’il sait gérer les crises les plus graves et que la France a besoin d’un président expérimenté et pas d’un nouveau débutant tous les cinq ans.
Il indique aussi qu’il a décidé de quitter Les Républicains parce qu’il n'adhère plus au discours du parti sur la France nostalgique et recroquevillée sur elle-même. “On ne peut pas n'être obnubilé que par l’Islam radical”, ajoute Eric Woerth.
Et à ceux qui se demandent si cet homme de droite, à 66 ans, est en train de passer à gauche, il répond: “Emmanuel Macron n’est pas plus à gauche que moi”.
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Englué dans les affaires
Eric Woerth à toujours été un gestionnaire. Après HEC et Science Po, il a été conseiller fiscal puis consultant chez Arthur Andersen. En politique, Jacques Chirac l’avait nommé directeur financier de sa campagne en 1995. Nicolas Sarkozy en a fait son trésorier de campagne en 2007 puis son ministre du Budget. Il a aussi été ministre de la Réforme de l'État. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, c’est lui qui l’a mis en place. Il disait à l’époque: “Nous avons beaucoup trop de lits d'hôpital". Une déclaration qui ferait tache aujourd’hui.
Eric Woerth a aussi eu assez souvent affaire à la justice. Il a été poursuivi pour abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt. Il avait fait embaucher sa femme auprès de la milliardaire. Mais la justice l’a complètement blanchi dans cette histoire. En revanche, il est encore poursuivi pour le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Il a reconnu devant les juges que beaucoup d’argent liquide circulait à l’époque. Il est également mis en examen pour avoir fait un gros cadeau fiscal à Bernard Tapie.
Mais face aux affaires et aux soupçons, il est toujours resté droit dans ses bottes. Il a un côté inoxydable.